Les audiences de début février sur le conflit entre 13 joueurs du LIV Golf et le DP World Tour ne vont pas donner de résultat ou de décision avant deux à quatre mois, selon un article du Daily Mail. De quoi donner des maux de tête à Luke Donald, le capitaine de l’équipe européenne lors de la prochaine Ryder Cup à Rome.
Bannis du DP World Tour dans la foulée de leur départ sur le LIV Golf, le nouveau circuit financé par le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite, plusieurs joueurs avaient saisi la justice pour faire annuler leur interdiction de jouer en juillet dernier le Genesis Scottish Open, co-sanctionné avec le PGA Tour. Une ordonnance avait alors été émise pour que cette interdiction soit suspendue en attendant que le dossier puisse être soigneusement examiné.
Plus que 13 joueurs concernés
Du 6 au 10 février, trois juges de Sports Resolutions UK, l’équivalent britannique du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) basé à Lausanne (Suisse), ont entendu plusieurs avocats des deux parties à Londres (Angleterre). C’était à huis clos et peu d’éléments ont filtré, sinon que les avocats du LIV Golf n’ont pas été très convaincants et que les transfuges du DP World Tour ont, malgré tout, bon espoir de pouvoir continuer à jouer sur le circuit européen. En plus de leurs prestations tarifées dans la Ligue dirigée par Greg Norman où, à chaque étape, 48 joueurs se partagent 25 millions de (pétro)dollars fournis gracieusement par les Saoudiens.
Après les défections de l’Espagnol Sergio Garcia, qualifié d’office pour la Ryder Cup, et des Sud-Africains Charl Schwartzel et Branden Grace, ils ne sont plus que 13 joueurs du LIV concernés par cette plainte contre le DP World Tour : Ian Poulter, Patrick Reed, Lee Westwood, Richard Bland, Laurie Canter, Justin Harding, Sam Horsfield, Martin Kaymer, Graeme McDowell, Shaun Norris, Wade Ormsby, Adrian Otaegui et Bernd Wiesberger.
Poulter et Pieters veulent aller à Rome…
Certains, comme Poulter ou le Belge Thomas Pieters, qui vient de rejoindre LIV Golf fin février, visent plus que jamais une place au mérite dans l’équipe d’Europe en Ryder Cup, en septembre à Rome. Ils peuvent continuer à jouer sur le DP World Tour, tant que la décision des juges londoniens n’est pas connue, et donc à marquer des points dans le classement pour la Ryder Cup. Ils pourraient donc, théoriquement, se qualifier directement, sans passer par les « picks » du capitaine Luke Donald.
Alors, plus que jamais, comme disent volontiers les Anglais, « wait and see »…
Photo: ROSS KINNAIRD / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP