Parti le 31 janvier dernier pour dix millions de dollars sur le LIV Golf, Adrian Meronk a avoué dans les colonnes du Telegraph que ce transfert est principalement lié à sa « non-sélection » dans l’équipe européenne de Ryder Cup victorieuse des Etats-Unis à Rome le 1er octobre dernier.
Adrian Meronk passe aux aveux. Alors qu’il avait en poche l’un des dix spots réservés aux meilleurs joueurs de la Race to Dubaï 2022-23 afin d’évoluer cette année sur le PGA Tour, le Polonais, 30 ans, qui venait de prendre le 21 janvier dernier la 2e place du premier Rolex Series de la saison sur le DP World Tour (Hero Dubaï Desert Classic), a préféré répondre aux sirènes du LIV Golf. Pour la modique somme de dix millions de dollars.
Un choix que Meronk assume totalement, et qu’il explique librement dans les colonnes de nos confrères du Telegraph. En substance, le 44e joueur mondial a rejoint le Tour soutenu financièrement par le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite parce qu’il n’a pas fait partie des picks de Luke Donald pour la 44e Ryder Cup remportée par les Européens à l’automne 2023 à Rome (Italie).
Malgré trois succès sur le Tour européen en 2022-23, il avait été la principale « victime » des choix du capitaine anglais, préférant notamment le Danois Nicolai Højgaard et surtout le Suédois Ludvig Åberg, passé professionnel seulement le 1er juin…
Ce que j’ai vécu m’a simplement permis de me recentrer sur moi-même et de ne pas me soucier de ce que les autres pensent de moi, ou de ce que les autres veulent que je fasse
Adrian Meronk
« Si j’avais joué la Ryder Cup, je ne serais probablement pas allé sur le LIV, souligne-t-il. Ce qui s’est passé a définitivement rendu mon choix plus facile. Ce que j’ai vécu m’a simplement permis de me recentrer sur moi-même et de ne pas me soucier de ce que les autres pensent de moi, ou de ce que les autres veulent que je fasse. Ce qui s’est passé avec la Ryder Cup m’a ouvert les yeux sur la façon dont tout fonctionne. »
En rejoignant le LIV Golf et l’équipe de l’Allemand Martin Kaymer (Cleeks GC), Adrian Meronk avoue également vivre enfin normalement sa vie de golfeur professionnel.
« Ces deux dernières années, j’ai eu de très bonnes années, mais pour être honnête, je n’en profitais pas autant. J’étais juste constamment sur la route. Nous n’avions pas de véritable maison, nous nous contentions de faire nos valises d’hôtel en hôtel, d’aéroport en aéroport. A Noël, je me souviens m’être dit en compagnie de mes parents et de ma petite amie : « Oui, j’ai passé une excellente année, mais je ne l’ai pas vraiment appréciée. » Quand j’ai gagné en Italie au mois de mai, je me suis réveillé le lundi et je me suis dit : « Bon, ok, c’est super, j’ai gagné le tournoi. Mais maintenant, on oublie tout et on reprend la routine. » Où est le bonheur finalement ? Ce qui n’a pas de prix, c’est de partager le plus de temps possible avec les êtres qui vous sont chers, profiter de la vie… »
Photo : Andrew Redington / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP