A 25 ans, Allisen Corpuz, rookie en 2022 sur le LPGA Tour, décroche son premier Majeur. Grâce à une dernière carte de 69 (-3), l’Américaine l’emporte à -9 (279), trois points devant l’Anglaise Charley Hull et la Sud-Coréenne Jiyai Shin. Perrine Delacour et Céline Boutier prennent respectivement les 33e et 45e places à +8 (296) et +9 (297).
L.V.
Elle semblait si forte, si sûre de son golf à l’issue d’un troisième tour d’anthologie, bouclé dans le vent de la côte ouest de la Californie avec un retentissant 66 (-6) sans la moindre erreur. Pendant que les autres se faisaient littéralement broyer à la fois par la météo et par ce terrible par 72 du Pebble Beach Golf Links.
Et puis Nasa Hataoka est redevenue humaine. Leader au départ de ce dernier tour du 78e US Women’s Open de l’histoire, la Japonaise a craqué. Sur les neuf trous du retour, elle n’a ainsi jamais pu inscrire le moindre birdie sur sa carte de scores. Pire. Avec quatre bogeys concédés entre les trous 12 et 17 et une ultime ronde conclue en 76 (dix coups de plus que la veille), elle termine quatrième à -3 (285) en compagnie de l’Américaine Bailey Tardy, leader après deux tours.
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Une autre américaine, originaire d’Hawaï comme Michelle Wie West, qui vient d’annoncer qu’on ne la reverra plus dans un champ d’un US Women’s Open, en a profité pour s’offrir la plus belle victoire de sa jeune carrière.
A day to remember 💯
Our champion Allisen Corpuz’s final-round 69 secures the @Lexus Performance of the Day. #LexusGolf #USWomensOpen pic.twitter.com/inWZk0nkCQ
— U.S. Women’s Open (USGA) (@uswomensopen) July 10, 2023
Rookie sur le LPGA Tour en 2022, Allisen Corpuz, 25 ans, l’a en effet remporté. Son 69 (-3) du jour lui permet de décrocher le plus prestigieux des tournois du Grand Chelem féminin. L’une des rares à n’avoir pas coulé durant le Moving Day avec un solide 71 (-1) devance de trois coups à -9 (279) l’Anglaise Charley Hull, impressionnante avec son 66 constellé d’un eagle, de six birdies pour deux bogeys, et la très expérimentée Sud-Coréenne Jiyai Shin, 68 (-4).
N’accusant qu’un point de retard ce dimanche sur Hataoka, Corpuz a très vite comblé son retard (birdie au 1 puis au 3 contre bogey de la Japonaise au 3) pour ensuite gérer avec une certaine intelligence le leadership, sans jamais vraiment exposer son flanc à un possible retour venu de l’arrière.
Le rêve est devenu réalité. Quel plaisir d’être cette semaine à Pebble Beach. A chaque fois que je me suis trouvée sur ce parcours, je me suis dit : « Tu es à Pebble Beach. Je ne crois pas qu’il existe un meilleur endroit que celui-ci ! »
Allisen Corpuz
« C’est assez incroyable ce que je suis en train de vivre en ce moment, a lâché dans un grand éclat de rires la nouvelle championne. Le rêve est devenu réalité. Quel plaisir d’être cette semaine à Pebble Beach. A chaque fois que je me suis trouvée sur ce parcours, je me suis dit : « Tu es à Pebble Beach. Je ne crois pas qu’il existe un meilleur endroit que celui-ci ! » C’est une très belle récompense car j’ai beaucoup travaillé ces dernières années. Ce n’était pas simple à la fac de concilier les études et le golf, d’équilibrer mon calendrier. Je pense que cette période m’a aidé à affronter l’adversité ! »
Née d’une mère coréenne et d’un père philippin, Corpuz, 4e au Chevron Championship puis 15e au KPMG Women’s PGA Championship, devient la première américaine depuis Hilary Lunke en 2003 à décrocher sa première victoire dans un US Women’s Open.
Elle rejoint aussi dans l’histoire des grands succès à Pebble Beach des légendes comme Jack Nicklaus, Tom Watson et bien sûr Tiger Woods, victorieux ici en 2000 avec quinze coups d’avance sur ses dauphins, Ernie Els et Miguel Angel Jimenez.
Un dernier tour contrasté pour nos deux Françaises, Perrine Delacour et Céline Boutier. La Picarde, encore dans le top 15 après 54 trous, a, hélas, explosé avec un terrible 77 (+5) lesté par deux doubles, trois bogeys pour deux birdies. Elle termine 33e à +8 (296).
La Francilienne domiciliée à Dallas (Texas) a en revanche réussi à jouer sous le par. Après trois cartes de 73, 77 et 76. Son 71 atténue quelque peu l’immense déception de n’avoir finalement jamais pu se hisser dans le groupe de tête. Elle prend la 45e place à +9 (297). On attend un sursaut à Evian à la fin du mois…
Le résumé du dernier tour en vidéo
Le leaderboard
Photo : James Gilbert/USGA