Meilleure Française et au pied du podium lors du Lacoste Ladies Open de France 2022, Anaïs Meyssonnier revient à Deauville pour débuter une fin de saison haletante, des deux côtés de l’Atlantique.
Propos recueillis par David Charpenet à Deauville,
Quatrième l’an passé du Lacoste Ladies Open de France, Deauville est une destination qui vous a bien réussi ?
Je suis très contente de revenir ici. C’est l’Open de France et je suis toujours heureuse de jouer en France. Mais cette année, les fairways roulent moins que l’année dernière. Je fais plutôt partie des grosses frappeuses et je peux prendre les greens des par 5 en 2. À moi d’en profiter. Les roughs sont quand même plus épais que l’année dernière aussi. En trouvant les fairways on pourra attaquer les drapeaux sur les greens qui sont assez softs.
Comment s’est passée la première des trois étapes des cartes du LPGA Tour fin août ?
Les PQ1 étaient folkloriques au début ! Je me suis rendu compte au ISPS Handa World Invitational que mes clubs n’allaient pas du tout. Je suis partie en pleurant du tournoi en me demandant comment j’allais faire alors que j’avais les cartes américaines dans la foulée. Au final Callaway USA m’a sauvé la vie ! Ils m’ont livré les bons clubs en deux jours et j’ai retrouvé le sourire dès que j’ai tapé ma première balle.
je n’ai pas envie de me fermer les portes du circuit américain
Anaïs Meyssonnier
L’objectif reste donc les PQ 2 et la finale des cartes du LPGA Tour ?
J’ai bientôt les PQ2, mais financièrement c’est un peu limite et je ne sais pas si je vais y aller. En même temps il y a un tournoi du LET en Inde et je ne suis pas encore dans le top 70 de la Race to Costa del Sol pour conserver mes droits de jeu au cas où. Après, c’est quand même les cartes du LPGA et je n’ai pas envie de me fermer les portes du circuit américain. Quitte à faire une cagnotte sur internet… je vais voir. Même si j’arrache une catégorie sur le Epson Tour, je vais peut-être choisir de faire une saison pleine sur la deuxième division américaine en m’installant aux États-Unis. J’ai vu cette année qu’il y avait de belles choses à faire sur le Epson Tour. Les parcours sont plus courts et plus larges que sur le LET et ça me correspond mieux. Mais cette saison, je n’ai joué que quatre tournois sur l’Epson Tour et je n’ai pas réussi à me donner à fond. C’est compliqué d’être motivée pour jouer quatre tournois.
Une installation aux États-Unis serait un grand chamboulement. Et peut-être notamment du côté de votre encadrement technique ?
Je pourrais continuer de travailler avec mon entraîneur de toujours, Frédéric Fogeron. Il est formateur du CREPS à Montpellier Massane et prof à Servanes. Il me connaît par cœur. On a l’habitude de travailler à distance avec des vidéos que je lui envoie. Je suis sereine de ce côté-là. Que ce soit aux États-Unis ou en Europe, j’ai pas mal d’enjeux sur cette fin de saison.
Photo : Golf Planète