Le jeune Basque de 25 ans, originaire de Saint-Pée-sur-Nivelle (64), disputera cette semaine sa deuxième épreuve de la saison sur le Challenge Tour. Il avait fait bonne figure en septembre à l’Open de France. Portrait.
N.C.
C’est très loin du Golf d’Epherra, à Souraïde, où il a débuté, qu’Andoni Etchenique a lancé sa saison sur le Challenge Tour. Il a en effet disputé en début de mois l’épreuve inaugurale de la deuxième division européenne, le SDC Open, où il n’a, hélas, pas passé le cut. Le jeune homme âgé de 25 ans a accédé à l’automne dernier à ce niveau grâce à une saison 2023 aboutie sur le Pro Golf Tour ponctuée par deux succès.
Il sera de nouveau cette semaine dans le champ. Pour cette fois le NMB Championship. A Port Elizabeth. S’il n’a pas pu jouer le deuxième et troisième tournoi de l’année, le Basque est néanmoins resté en Afrique du Sud durant cette période pour s’entraîner aux côtés de joueurs locaux avec qui il était à l’université.
« J’ai eu le temps à la fois de me reposer cet hiver car la saison dernière a été longue et de bien me préparer, donc je me sens bien, résume-t-il. Je vais essayer de monter sur le DP World Tour, mais je n’ai pas un objectif précis. Je veux continuer le processus que j’ai mis en place. Bien faire les choses, bien m’entraîner et récupérer. Je veux être compétitif à chaque tour, à chaque coup tout en restant sur le moment présent. Les résultats viendront avec. »
J’étais un peu dans mon coin sur le Pro Golf Tour. Je faisais déjà les choses de manière très pro alors que certains n’ont pas de routine, ne sont pas carrés…
Le changement de catégorie ne lui fait pas peur. Il applique depuis ses débuts une routine de joueur de haut niveau, alors que les esprits sont parfois plus volatiles sur les circuits satellites. « Les parcours sont plus challenging sur le Challenge Tour, ça score plus bas aussi, souffle-t-il. Après, peu importe le circuit, il faut bien jouer, se battre avec les armes du jour et c’est un combat avec soi-même. J’étais un peu dans mon coin sur le Pro Golf Tour d’une certaine façon. Je faisais déjà les choses de manière très pro alors que certains n’ont pas de routine, ne sont pas carrés… »
Une première expérience au sommet
Andoni Etchenique a pu goûter en septembre dernier au DP World Tour. Invité par la Fédération française de golf (FFG) grâce à ses bons résultats, le joueur basque a pu disputer l’Open de France au milieu des meilleurs golfeurs continentaux. Et il n’a pas démérité pour sa première. Loin de là.
Il a ainsi franchi le cut avant de finalement se classer 56e. Il avait notamment partagé le troisième tour avec le Belge Thomas Detry et le dernier avec l’Américain vainqueur de la FedEx Cup 2014, Billy Horschel.
« Je n’ai pas trop mal joué les deux premiers jours pour passer le cut, se remémore celui qui soufflera ses 26 ans bougies en avril. J’ai partagé des parties avec de très bons joueurs, c’était top. J’ai fait un bon résultat sans forcément avoir l’impression d’avoir super bien joué. Ce n’était pas la semaine de ma vie, je n’ai pas senti un gros gap avec les autres joueurs avec qui j’ai joués. Je sens que j’ai les capacités de faire comme eux. Ils avaient une certaine sérénité que je n’avais pas mais c’était mon premier tournoi à ce niveau . »
Souraïde, Chantaco et les USA
Avant de prendre ses marques sur le Challenge Tour, Andoni Etchenique est passé par quelques golfs. Il a donc touché ses premiers clubs à Souraïde (64) dans l’intérieur du Pays basque au bucolique Golf d’Epherra avant de rapidement rejoindre Chantaco (64) où il a joué pour les équipes du club. Il a aussi porté les couleurs de l’Équipe de France.
Après son Bac, le Basque a surtout eu la possibilité d’intégrer l’Université de Louisiane, à Monroe.
« J’y ai passé cinq ans et j’y ai étudié le management, conclut le droitier qui entame sa troisième saison en tant que professionnel. Ils ont une culture du sport qui est énorme, les infrastructures qu’on avait été incroyables. Ça apporte une rigueur de travail entre la musculation à 6h00 certains jours, les cours et les entraînements. Et c’est très compétitif, on est toujours en compétition dans l’équipe car il n’y a que les meilleurs qui peuvent aller jouer les tournois. Moi, ça m’a plus motivé que stressé. C’est comme cela qu’on apprend et qu’on réussit, je pense ».
©Golf Planète/Nathan Cardet