4e de la Race, l’Américain Billy Horschel, présent pour la finale à Dubaï, déclare aimer venir jouer sur le Tour européen. Et il aimerait que ses collègues du PGA Tour en fasse autant.
L.V., à Dubaï
Il est visiblement très heureux d’être là. Sa bonne humeur transpirait ainsi ce mardi sur le practice du Jumeirah Golf Estates, entre poignées de mains franches et chaleureuses et grands éclats de rires. Invité à rencontrer les médias en fin de matinée, Billy Horschel, 37 ans, récent vainqueur du BMW PGA Championship à Wentworth, a, une fois encore, laissé parler son cœur. Oui, le Floridien aime venir jouer sur le DP World Tour.
« J’ai une vision différente du golf et du monde du golf, déclare-t-il. J’ai grandi en regardant le Tour européen. J’ai grandi en imaginant venir ici et participer à ces événements, et même lorsque je suis devenu professionnel au début de ma carrière, j’ai continué à regarder beaucoup de ces événements. Mon coach universitaire me disait que si je voulais devenir un joueur de classe mondiale, je me devais de voyager dans le monde entier, et gagner des tournois. »
Lorsque je pense au jeu de golf, je pense à voyager à travers le monde, à vous faire prendre en photo avec les fans, à signer des autographes.
Billy Horschel
Un message à peine voilé en direction de ses collègues du PGA Tour, peu enclins à parcourir le monde à la recherche d’autres sensations, d’autres cultures… Une question de mentalité, tout simplement.
« Je ne blâme pas les gars en Amérique, ajoute-t-il. C’est la décision qu’ils ont prise, mais quand le Tour a commencé il y a 20 ans de cela à avoir de bien meilleurs résultats financiers que le DP World, ou l’European Tour à l’époque, ça a changé la façon dont les joueurs ont vu les choses. Ils n’avaient pas besoin de voyager et sont devenus très centrés sur l’Amérique. »
« Je ne leur en veux pas, poursuit-il. Lorsque que je pense au jeu de golf, je pense à voyager à travers le monde, à vous faire prendre en photo avec les fans, à signer des autographes. Et je pense sincèrement qu’ils grandiraient aussi en tant que personnes, en voyageant davantage à travers le monde et en découvrant davantage de cultures et de langues différentes. J’encourage toujours les gars à voyager et à venir jouer même si ce n’est que quelques événements dans l’année. Après, c’est leur décision et ils font ce qui est le mieux pour eux. C’est leur choix. Je ne peux pas le leur reprocher. »
Je suis aussi devenu une personne bien meilleure, je vous le garantis, en ayant à comprendre différentes cultures.
Billy Horschel
Une chose est sûre, l’ancien vainqueur de la FedEx Cup 2014, qui dispute cette semaine son second DP World Tour Championship après celui de 2021 (il avait terminé 32e), est devenu un meilleur golfeur en venant plus souvent se confronter au jeu pratiqué sur le Tour européen.
« Je pense que j’ai amélioré mon jeu en participant à The Open et en jouant plus souvent le Dunhill Links par exemple, conclut-il. Je suis aussi devenu une personne bien meilleure, je vous le garantis, en ayant à comprendre différentes cultures. En essayant aussi de communiquer avec des gens qui ne parlent peut-être pas aussi bien anglais ou dont je ne parle peut-être pas aussi bien leur langue… En fait, cela m’a permis de devenir une meilleure personne dans tous les domaines, y compris dans mon jeu de golf. »
Photo : Richard Heathcote/Getty Images