Convoqué en partie 5 à 11h18 (17h18 en France), Bryson DeChambeau a tout simplement signé sa meilleure carte au Masters en huit participations. Un 65 (-7) fort de huit birdies (pour un seul bogey) qui lui permet encore très provisoirement de prendre les commandes du tournoi. L’Américain du LIV Golf n’avait pas franchi le cut lors de ses deux dernières visites à Augusta jouant au mieux une carte de… 74 (+2).
L.V., à Augusta
Gonflé à bloc par sa victoire sans partage à l’US Open à Winged Foot en septembre 2020, Bryson DeChambeau, aujourd’hui âgé de 30 ans, avait débarqué quelques semaines plus tard en « terrain conquis » dans ce Masters décalé du 12 au 15 novembre en raison du Covid. Très sûr de lui, l’Américain à l’époque hyper bodybuildé s’était même permis de déclarer en conf’ de presse que l’Augusta National devrait normalement se jouer en… 67 (-5) !
La réalité, même sur un tracé bien plus souple qu’en avril, lui était pourtant revenue en pleine face en se contentant d’abord d’un 70 (-2) avant de prendre la 34e place finale, à dix-huit coups de Dustin Johnson, détenteur du record du parcours à -20 (268). Depuis, ses visites en Géorgie relevaient presque à chaque fois de l’anecdotique, finissant 46e en 2021 et en manquant deux fois le cut en 2022 et en 2023. Pire, en douze tours joués depuis son triomphe à l’US Open, le natif de Modesto (Californie) domicilié à Dallas (Texas) n’avait joué que deux fois dans les 60 : 69 au 3e tour en 2020 et 67 au 2e tour en 2021.
After making birdie on No. 16, Bryson DeChambeau reaches six under par and extends his lead. #themasters pic.twitter.com/L7dWBp9YKz
— The Masters (@TheMasters) April 11, 2024
Mais ça, c’était visiblement avant. Ce jeudi, dans un premier tour retardé de deux heures et demi en raison des fortes pluies qui se sont abattues durant la nuit sur Augusta et sa région, le pensionnaire du LIV Golf a joué la foudre, bien aidé en cela par une météo plus clémente que pour les parties de l’après-midi et par un putting d’une incroyable efficacité. 1,50 putt par green en régulation alors que le champ tourne à 1,62 à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Certainement porté par ses récents résultats probants sur le Tour créé en juin 2022 et soutenu à coups de millions de dollars par le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite (quatre tops 9 en cinq tournois joués), DeChambeau, redevenu un peu plus humain physiquement, confirme qu’il faudra compter sur lui cette semaine en Géorgie. Malgré une cote chez les bookmakers oscillant entre 35 et 40 contre 1.
Il est actuellement largement en tête à -7 devant l’Anglais Danny Willett, vainqueur du tournoi en 2016, à -4 (68)…
Photo : Chloe Knott / Masters Tournament