Après 3 heures de retard en raison de la pluie, les meilleurs joueurs du monde s’en sont donné à cœur joie sur des greens réceptifs lors du premier tour du Masters. Paul Casey est leader provisoire à -7 (65). Tiger Woods est dans le coup à -4.
Après le déluge, les birdies ! Lancé tôt ce jeudi matin, le Masters d’Augusta a été stoppé après 25 minutes par la menace d’orages. Des pluies diluviennes se sont ensuite abattues pendant plus de deux heures sur le parcours. Miracle d’entretien, le tracé a absorbé à la perfection le hectolitres d’eau et le jeu a repris sous un joli soleil d’automne.
Sans surprise, les premiers scores sont bas, très bas. Les greens détrempés se sont avérés très réceptifs, à l’opposé de ce qu’ils sont traditionnellement en avril. Le record du parcours a tenu (63), mais Paul Casey, qui s’est déjà rappelé à notre bon souvenir avec une 2e place à l’US PGA en août, a pris la tête d’un tournoi à l’ambiance si différente en l’absence de spectateur.
The early leader. #themasters pic.twitter.com/b2mmHF3Hrs
— The Masters (@TheMasters) November 12, 2020
Woods égale son meilleur premier tour au Masters
L’Anglais de 43 ans a rendu une carte de -7 avec cinq birdies et un eagle, sans le moindre bogey. Tout comme le tenant du titre, Tiger Woods. Le Tigre a ravi ses supporters en égalant tout simplement le meilleur premier tour de toute son histoire au Masters (68). C’est la première fois depuis l’US PGA 2009 soit 106 tours en Grand Chelem que Woods ne commet aucun bogey au premier tour. « J’ai bien drivé, bien putté, il fallait profiter de ces conditions de jeu clémentes, a commenté le quintuple vainqueur. Ma connaissance du parcours a été importante. »
With a birdie on No. 6 Casey reaches -7 with three holes to play. #themasters pic.twitter.com/yYQXbgatWe
— The Masters (@TheMasters) November 12, 2020
Using the slopes. Tiger Woods birdies No. 16 to reach -3 at #themasters pic.twitter.com/TZlWyHTWg8
— The Masters (@TheMasters) November 12, 2020
Mize, l’exploit d’un soixantenaire
Les conditions de jeu « faciles » expliquent aussi la statistique. En matière de connaissance du parcours, Larry Mize, 62 ans, a su aussi en tirer profit . Le vainqueur de l’édition 1987 a joué sous le par (-2) sur un parcours qui fait quand même 6 800 mètres. Un petit exploit. Mais c’est surtout le joli premier tour de Tiger qui annonce une suite de tournoi réjouissante.
D’autant plus que les ténors se sont presque tous invités à cette « birdie party ». Dans les parties « matinales », qui ont finalement terminé en milieu d’après-midi, Xander Schauffele (-5), Patrick Reed (-4) et Jon Rahm (-3) ont confirmé leurs ambitions. Le favori des « bookmakers » Bryson DeChambeau s’est bien remis d’un départ manqué (double bogey sur l’accessible par 5 n°13) en rendant 70. Mais le bombardier américain n’a pas démoli Augusta comme on le craignait, la faute à un driving erratique.
Les vétérans à la fête
A l’image de Casey et Woods, les joueurs de métier se sont illustrés. Lee Westwood (48 ans )est rentré au club-house avec un joli 68, comme le Sud-Africain Louis Oosthuizen.
Et puis il y a bien sûr ceux qui sont partis dans l’après-midi et qui n’ont pas pu terminer leur premier tour en raison de l’obscurité (la lumière tombe évidemment plus tôt en automne en Géorgie). A mi-parcours, Justin Thomas (-5) , Adam Scott (-4) et Dustin Johnson (-3) étaient bien lancés pour eux aussi bien scorer. Rory McIlroy (Par) et Brooks Koepka (+1) avaient accumulé un peu de retard.
Victor Perez, lui, était -1 après 7 trous et devra rentrer un putt de 1,50m pour sauver le par au n°8, à l’aube vendredi matin. Le seul green en régulation qu’il a manqué après avoir eu plusieurs belles occasions de birdies non converties.