Le 3e tour du 105e PGA Championship a été particulièrement animé, dans des conditions météo à ne pas mettre un golfeur dehors. Voici quelques déclarations des meilleurs joueurs du monde à la fin d’un Moving Day éprouvant, samedi au Oak Hill Country Club, près de Rochester (New York).
Brooks Koepka, leader à -6 (72, 66, 66): « J’ai eu l’impression d’être un peu plus agressif aujourd’hui. Surtout sur les neuf derniers trous, quand mes putts ont commencé à tomber au fond des trous. Mais c’était difficile avec la pluie, avec l’humidité qui ralentissait les greens. J’adore New York. C’est toujours amusant de jouer ici. Si on joue très bien, les fans nous le font savoir, et si on joue moins bien, ils nous rentrent dedans. J’adore ça. C’est ce qui fait la beauté de la chose. Gagner ici serait fantastique. Il faut juste que je joue bien dimanche. »
J’adore New York. Si on joue très bien, les fans nous le font savoir, et si on joue moins bien, ils nous rentrent dedans.
Brooks Koepka
Corey Conners, 2e à -5 (67, 68, 70) : « C’était une journée vraiment solide. J’ai bien géré mon jeu dans des conditions difficiles, malgré la météo, et je suis content de mon score. C’était une bagarre amusante et très difficile. Sur le 16, mon contact n’a pas été bon, j’ai regardé en l’air, comme tout le monde, mais je n’ai pas vu la balle atterrir et j’étais presque sûr qu’elle était pluggée. Après le trou, on a rigolé avec mon caddie. C’était juste un mauvais coup et cela n’a pas vraiment affecté mes derniers trous. Je joue bien en ce moment, donc je vais juste essayer de faire la même chose dimanche, et de m’amuser. »
Ce n’est pas un parcours où on peut faire des folies.
Viktor Hovland
Viktor Hovland, 2e à -5 (68, 67, 70) : « J’ai juste essayé de faire la même chose que dans mes deux premiers tours. Ce n’est pas un parcours où on peut faire des folies. Il faut viser le milieu des greens, pour se donner une marge de manœuvre et faire chauffer le putter. Mon jeu de fer a été très bon cette semaine, j’ai fait beaucoup de belles approches, même si j’ai aussi fait quelques erreurs. Quand je frappe là où je veux, c’est un gros avantage car ça me permet de jouer plus intelligemment, sans tenter de faire n’importe quoi. Jouer dans la dernière partie dimanche, ce sera une expérience formidable. Je vais jouer mon jeu et j’espère que j’aurai une chance en arrivant sur le green du 18. »
Bryson DeChambeau, 4e à -3 (66, 71, 70) : « C’est un parcours très difficile et j’ai réussi à jouer quelques trous sous le par, même si j’ai encore été victime du 6. Après ce trou, j’étais un peu déprimé, j’avais l’impression que tout le monde remontait au classement et que nous étions en train de reculer. Et G-Bo (son caddie) m’a dit « mais non, c’est bon, il reste beaucoup de trous à faire, utilise ta longueur de balle ». Rien n’a changé pour moi. Je suis la même personne. Je suis juste un peu plus patient. J’ai un gars avec moi qui m’aide à garder mon calme dans certaines situations, comme quand j’ai fait bogey au 13. Je devais faire birdie sur les trous suivants, c’est ce que nous avons fait. Ici, c’est New York, donc je sais à quoi m’attendre. J’apprécie les fans. S’ils m’applaudissent, c’est fantastique, et sinon, tant pis. Avec Brooks (Koepka), nous avons un objectif commun, la croissance du golf. Nous devons nous concentrer sur nos franchises et jouer du bon golf. »
Rien n’a changé pour moi. Je suis la même personne. Je suis juste un peu plus patient.
Bryson DeChambeau
Scottie Scheffler, 5e à -2 (67, 68, 73) : « Je n’ai pas bien démarré mon tour, en faisant bogey sur les deux premiers trous. Mais après j’ai tapé beaucoup de bons coups donc je suis assez fier de la manière dont je me suis battu. Je suis resté dans le coup. Je n’ai que quatre coups de retard. Et j’ai tapé beaucoup de bons putts qui ne sont pas tombés. Mais je me sens très bien pour dimanche, j’ai encore une chance dans ce tournoi. »
Justin Rose, 5e à -2 (69, 70, 69) : « Ce que nous avons eu en pluie aujourd’hui, nous l’avons perdu en vent, donc je n’ai pas eu l’impression que c’était plus dur. Quand la pluie s’est arrêtée, j’ai un peu mieux joué, du 8 au 12, et j’ai vu que je remontais au classement. C’est vraiment mon mode opératoire, j’ai souvent gagné sur des parcours difficiles. Je pense juste que je gère un peu mieux mon jeu. Je sais ce qu’il faut faire et je suis peut-être un peu plus patient. »
Dans ce tournoi, sur ce parcours et dans ces conditions, c’est l’approche mentale qui est importante, bien plus que les facteurs physiques.
Rory McIlroy
Rory McIlroy, 7e à -1 (71, 69, 69) : « Mon jeu n’est pas encore en pleine forme, mais j’ai bien tenu le coup et j’ai réussi quelques bons putts. J’ai un peu mieux tapé la balle sur les tees. Je pense surtout que dans ce tournoi, sur ce parcours et dans ces conditions, c’est l’approche mentale qui est importante, bien plus que les facteurs physiques. C’est pour cela que je suis dans une position décente au classement. Chaque fois que je tapais mon driver, j’étais prêt à accepter que la balle aille dans le rough, en me disant que ce serait drôle de taper dans le rough. Du coup, j’ai touché plus de fairways qu’hier. Cela montre bien que si on est plus cool dans son attitude, plus insouciant, ça se passe un peu mieux. »
Michael Block, 9e dans le par (70, 70, 70) : « J’ai dit à tout le monde ce matin, dans la Players Lounge, que si je pouvais réussir un autre 70, je serai en bonne position ce soir. Je n’ai pas regardé le visage de ‘Rosey’ (Justin Rose) pendant les trois premiers trous, parce que je suis un grand fan de lui. Je l’ai admiré toute ma vie et je savais que ça pouvait devenir un peu trop intimidant. Je me disais : « bon sang, je suis en train de jouer avec Justin Rose ». Alors j’ai regardé ses chaussures, au début. J’ai évité un double bogey sur l’aller, j’ai pris trois putts au 13, puis j’ai fait quelques birdies pour revenir dans le par. Je suis ravi de ma journée, même si ces conditions ne sont pas vraiment ma tasse de thé. J’ai juste joué très intelligemment, et mon caddie, John Jackson, a fait quelques bons choix de clubs, surtout sur le retour, à partir du 14, après avoir fait le truc de l’oreillette pour la couverture télé. Pendant toute ma vie, mon putting m’a sauvé. Ce n’est pas pour rien que ce putter est dans mon sac depuis plus de 20 ans. Il est absolument parfait et il me donne beaucoup de confiance. Le plus gros chèque que j’ai reçu à la fin d’un tournoi, c’était 75 000 dollars en 2014, lors du championnat national des pros, au Dunes Club de Myrtle Beach. Avant cela, mon plus gros gain était de 4 500 dollars en 2001, au California State Open. Alors 75 000 dollars en un seul tournoi, j’étais très heureux. Je ne pense pas à ce que je vais faire dimanche, je garde la tête dans le guidon. »
Photo : Scott Taetsch/PGA of America