Quelques minutes après avoir signé sa carte et soulevé le trophée de la victoire, Céline Boutier s’est présentée devant les médias pour débriefer ce succès pour le moins irréel mais tellement prestigieux.
Quelques jours après votre grande victoire en Majeur du côté d’Evian, vous récidivez cette semaine en Ecosse. A quel point le golf semble si facile pour vous en ce moment ?
C’est complètement dingue. Je n’aurais jamais imaginé que je pourrais gagner non pas un, mais deux tournois d’affilée. C’est incroyable. Je suis sous le choc. Je ne sais pas quoi penser de ce qui m’arrive maintenant. C’est complètement hors de contrôle !
Justement, vous étiez sous contrôle dans ce dernier tour avant ces deux bogeys aux trous 14 et 16… Comment l’expliquez-vous ?
Il y a eu quelques coups difficiles à gérer, et je n’ai pas réussi à les jouer aussi bien que lors des trois derniers jours. Mais j’ai su aussi rester patiente, en me tenant à mon jeu et à mon plan de marche. Et ça a fonctionné à l’arrivée.
Gagner en Ecosse était l’une de mes priorités. C’est le Home of Golf. Gagner ici est quelque chose d’unique.
Saviez-vous que votre avance sur le peloton de chasse s’était à un moment réduit à un point seulement ?
Oui, je le savais. Hyo Joo (Kim) mais aussi Maja (Ndlr, Stark, auteure d’un trou en un sur le par 3 du 6) jouaient bien. Je savais que tout pouvait arriver en jouant un tour solide. J’ai donc essayé de rester vraiment patiente tout en essayant de placer la balle le plus près possible à chaque fois de la cible. Mais ce n’est pas aussi simple que ça.
Heureusement pour vous, ce putt au 17 a tout changé…
Oui ! Il y a eu une bonne lecture. Ce fut en effet un énorme bonus pour moi. Je me suis sentie bien mieux en me présentant sur le tee de départ du 18.
Que ressentez-vous en soulevant un nouveau trophée ?
Ce sont toujours des sensations incroyables. Gagner en Ecosse était l’une de mes priorités. C’est le Home of Golf. Gagner ici est quelque chose d’unique. Mais c’est tellement inattendu quelque part pour moi… Ayant gagné la semaine dernière, mes chances de l’emporter ici étaient assez faibles. Donc, je le répète, je suis encore sous le choc.
Si je gagne au British, ce serait complètement irréel. Si je gagne, je pourrais prendre ma retraite
Enchaîner comme cela après Evian, c’est tout sauf facile…
C’est clair. J’étais tellement fatiguée au début de la semaine… J’ai essayé de rendre le meilleur score possible à chaque tour. Etre en lice le week-end, et être encore dans le coup aujourd’hui, ce fut un énorme bonus. En fait, j’ai essayé de ne pas penser à ce qui s’était passé la semaine dernière, ou à ce que je ressentais. J’ai juste essayé de faire de mon mieux et de me donner une chance de l’emporter.
Si vous avez de nouveau gagné juste après Evian, on peut logiquement vous voir encore gagner la semaine prochaine au AIG Women’s Open ?
Si je gagne au British, ce serait complètement irréel. Si je gagne, je pourrais prendre ma retraite (rires).
Auriez-vous pu ne pas vous aligner cette semaine en Ecosse après votre succès à Evian ?
Pour être honnête, jusqu’aux derniers trous à Evian, je ne savais pas si j’allais gagner ou pas. J’avais donc prévu de m’aligner au Scottish Open. Alors oui, physiquement, ça a été un peu plus difficile. Mais je ne regrette pas d’être venue (rires).
Qu’allez-vous faire maintenant avant ce dernier Majeur de la saison ?
Je vais mettre l’accent sur le repos. Et beaucoup de sommeil. Même si je suis impatiente de voir le parcours de Walton Heath. Je pense que je célébrerai ces victoires la semaine qui suit le British…
Photo : Mark Runnacles / LET