Exilés sur le LIV Golf et ne bénéficiant plus des points mondiaux à chaque sortie sur le Tour dissident dirigé par Greg Norman, quelques uns d’entre eux parviennent encore à occuper une place au sein du top 50. Mais pour combien de temps encore ?
L.V.
Au classement mondial réactualisé ce lundi 27 février 2023, sept joueurs évoluant sur le LIV Golf font encore partie du top 50 mondial. Victorieux de The Open à St Andrews en juillet dernier, Cameron Smith, 6e mondial, le demeurera encore pendant de longs mois, même si la Ligue dissidente emmenée par l’Australien Greg Norman et soutenue à coups de millions de dollars par le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite ne parvient toujours pas à être reconnue par l’OWGR (Official World Golf Ranking).
Pour les autres, c’est un inexorable recul. Dustin Johnson est désormais 54e devant Patrick Reed (63e), Louis Oosthuizen (84e) ou encore Brooks Koepka (90e). Bryson DeChambeau, lui, est au-delà de la 100e place, perdu en 122e position. Tous ces illustres joueurs ont pourtant un point commun : ils ont gagné des tournois du Grand Chelem, certains récemment comme Koepka (US Open 2017, 2018 et USPGA 2018, 2019), Johnson (Masters 2020) ou DeChambeau (US Open 2020).
Un léger sursis avant la dégringolade…
Et puis, curieusement, il y a une poignée de « résistants ». Comme Harold Varner III par exemple. L’Américain a ainsi grignoté deux rangs cette semaine, passant de la 51e à la 49e place. Il doit ce léger sursaut positif aux Australiens Min woo Lee et Lucas Herbert, qui ont perdu des points au classement mondial, aujourd’hui respectivement 50e et 51e.
Idem pour le Chilien Mito Pereira (photo), tout juste débarqué sur le LIV depuis quelques semaines seulement. Lui aussi a gagné deux places. Le grand perdant du dernier PGA Championship est maintenant 48e. Mais qu’en sera-t-il dans un mois ? A la fin de l’année ? Talor Gooch, 44e, va très bientôt sortir du top 50. Joaquin Niemann et Abraham Ancer, 23e et 27e mondiaux, vont eux aussi glisser logiquement. Même chose pour le dernier « venu », le Belge Thomas Pieters, 37e…
Leur seul salut viendra désormais d’une grosse performance lors des quatre prochains tournois Majeurs cette année. Ils pourront aussi compter sur l’Asian Tour pour espérer conserver leur « statut » de plus en plus précaire. Ou peut-être de leurs éventuels résultats sur le DP World Tour, pour ceux qui affichent en tout cas un membership valable en 2023… En attendant le verdict des trois juges de Sports Résolutions UK.
Photo : Darren Carroll/PGA of America