S’il ne figure pas exactement sur la liste des favoris du 152e Open britannique, Viktor Hovland, n°7 mondial, est quand un même un sérieux outsider. Le jeune Norvégien est un peu à part dans le monde du golf, comme en témoigne son interview étonnante dans The Times.
De notre envoyé spécial à Troon, G.B.
Un drôle de zèbre. Un cas à part.
Dès ses plus jeunes années, Viktor Hovland a toujours été un joueur déroutant. Ses conférences de presse, aujourd’hui encore, sont souvent pleines de spontanéité. Avec un soupçon de candeur, parfois. Dans un monde où le « star system » est très présent et où il est difficile de préserver sa vie privée, il n’avait pas hésité l’année dernière à parler de son célibat et de… son profil Tinder. Il a aussi partagé parfois avec la presse son attrait pour la philosophie.
A 26 ans, ce « curieux de tout« , comme il se définit, est dans un moment délicat de sa carrière. Même s’il a terminé troisième du PGA Championship, sa saison 2024 est plutôt décevante pour celui qui a remporté l’an passé la FedexCup. La raison ? Un changement de swing coûteux, comme il l’a expliqué cette semaine dans les colonnes du Times.
Je trouvais que j’avais trop de contrôle sur mon swing et ma frappe de balle, alors j’ai voulu changer.
« Je trouvais que j’avais trop de contrôle sur ma frappe de balle. Pour mon propre bien (sic), j’ai voulu « aller de l’autre côté », tenter une expérience... » Hovland s’est donc séparé de son coach historique, Joe Mayo. Il a tenté sa chance sans succès avec d’autres entraîneurs, l’ancien joueur néo-zélandais, Grant Waite, puis Dana Dahlquist.
La reformation de son duo avec Mayo en mai semble lui avoir fait du bien sur le plan du jeu, mais il tarde à retrouver de la constance.
Puis l’interview que le Norvégien a accordée au Times est devenue un peu lunaire quand, pour justifier sa volonté de chercher autre chose alors qu’il était en total contrôle de son swing, Hovland a commencé à évoquer… les aliens et la vie après la mort.
Qui sait ce qui se passe après la mort ? Pourquoi cette réticence à parler des aliens ?
« Je suis curieux de tout, de vraiment tout. Par exemple, c’est quoi l’histoire avec les extraterrestres ? On a des témoignages de pilotes, de commandants de bord qui disent en avoir aperçus dans le ciel et personne n’en parle. Je trouve cette réticence à ne pas vouloir évoquer l’existence des aliens fascinante. »
Et Hovland d’enchaîner sur un autre questionnement.
« Et puis sait-on ce qui se passe après la mort ? Les scientifiques nous disent : « Vos neurones ne fonctionnent plus, votre corps est à l’arrêt. » Ok, c’est une explication, mais si vous regardez ce que pensaient nos ancêtres, il y avait une culture autour de la vie après la mort. Étaient-ils tous idiots ou avaient-ils approché une certaine vérité ? On est convaincus d’avoir toutes les réponses aujourd’hui, mais il y a tellement de choses qu’on ignore encore. Je trouve ça super intéressant de se pencher là-dessus. »
Voilà donc un champion de golf qui se pose des questions sur son swing qui ne va trop bien et sur bien d’autres sujets éloignés de son sport. Mais qui n’oublie pas sa quête principale aujourd’hui : celle d’une première victoire en Majeur.
« Mais ça ne me fait pas perdre le sommeil pour autant de ne pas encore avoir gagné en Grand Chelem », précise ce jeune homme dont les nuits semblent quand même pleines de réflexions.
©Stuart Franklin/R&A/via Getty Images)