Après avoir quitté Londres et le monde de la finance, Charles-Henri Bachelier, 38 ans, a créé en 2007, avec Sébastien Cailliau, la société Versicolor dont l’activité principale est consacrée au développement de médias cynégétiques.
L’an dernier, une diversification pousse Versicolor vers le golf d’une part avec la volonté de créer un Mondial du Golf à Mantes-La-Jolie, à l’endroit même où il organise notamment le Salon de la Chasse (400 exposants, 45 000 visiteurs) et d’autre part, avec la prise de contrôle de Golf Magazine.
Golf Planète a fait, avec CH Bachelier, le bilan de ses premiers pas dans le monde du golf.
Comment s’est passé ce premier Mondial du Golf ?
Charles-Henri Bachelier : « Bien, je suis content. Mais d’abord une précision : contrairement à ce qui a été dit ça et là, si j’ai acheté l’ancien Salon du Golf, c’est pour le faire disparaître et pour créer le Mondial du Golf qui est un concept totalement différent. Nous sommes dans un lieu qui ressemble au golf, qui est vert, un bout de terre entouré d’eau comme dans beaucoup de parcours. Et surtout, nous pouvons taper des balles sur deux practices en distance réelle. Le Mondial du Golf n’est pas un salon urbain : il est en dehors de Paris mais ce n’est pas un problème pour des golfeurs qui se lèvent parfois tôt pour aller assouvir leur passion en dehors de Paris.
La première édition du Mondial du Golf est clairement un succès : on a eu plus de visiteurs qu’imaginé au départ, soit 12 000 sur les trois jours. À titre de comparaison, sachez que l’an dernier, il y a eu moins de 30 000 visiteurs sur 4 Jours à l’Open de France ! Le soleil était au rendez-vous. Versicolor l’avait prévu (sourires), tout comme il a fait ce qu’il sait faire : savoir s’occuper de ses clients, les visiteurs aussi bien que les professionnels, répondre à leurs attentes.
Autre investissement de votre part : la presse. Quel bilan après ces premiers mois de reprise de Golf Magazine ?
CHB : À l’origine, Golf Magazine ne faisait pas partie de notre stratégie de développement. Dans notre département Chasse, nous avons cependant, en dehors du Salon de la Chasse et de la Faune Sauvage, 7 titres à diffusion nationale. J’ai appris au cours de l’hiver 2017 que Golf Magazine était à vendre et j’ai franchi le pas car je reproduisais un modèle économique que je connais très bien : la presse de passion et événementiels associés.
Golf Magazine est un belle entreprise de presse avec une belle équipe. Selon l’OJD, nous avons 194 000 lecteurs mensuels et 32 000 abonnés.
Et vos projets dans le golf ?
CHB : Nous en avons un mais il est trop tôt pour en parler.
Notre objectif est d’avoir 50% de plus d’exposants au Mondial l’an prochain, avec toujours plus de qualité et de diversité. Trop d’exposants ont été traumatisés par les mauvais souvenirs des derniers Salons du Golf : Versicolor montre qu’il y aussi une place pour l’événementiel grand public dans le golf.