Joint par téléphone quelques minutes après l’officialisation de l’annulation Christophe Muniesa nous a expliqué ce qui a conduit à cette décision
GP : Depuis plusieurs semaines l’Open de France se savait en danger comment les discussions ont-elle évoluées au fil des jours ?
« Dans un premier temps nous espérerions l’organiser normalement c’était la solution que nous privilégions avec l’European Tour. Ensuite quand la crise du Coronavirus a pris l’ampleur que l’on connait nous avons imaginé un format à huis clos. Enfin l’annulation nous est apparue inévitable lorsque le Président de la République, lors de son allocution du 13 avril, a insisté sur l’annulation des grands rassemblements jusqu’à la mi-juillet. »
GP : Pourquoi la solution du huis clos n’est-elle pas possible ?
« Elle comporte un grand nombre d’inconnues. Quid de l’hôtellerie pour les joueurs ? Quid des frontières pour les joueurs britanniques ou en provenance d’autres pays ? L’European Tour a préféré prendre la décision d’annuler. »
Pas de favoritisme
GP : Et un report comme c’est le cas d’autres tournois du calendrier ?
« Nous y avons pensé mais sincèrement l’European Tour tente de sauver ce qui peut l’être et cela me parait peu probable que l’Irish ou le Scottish trouvent tous les deux une date qui convienne compte-tenu du calendrier du PGA Tour. »
GP : L’Open de France n’a donc pas été victime d’une volonté de l’European Tour de privilégier certains tournois plutôt que d’autres ?
« Nos relations avec l’European Tour n’ont pas toujours été au beau-fixe par le passé mais c’est fini. Cela a été très correct, très transparent. Il n’y a pas de favoritisme, il y a une hiérarchie naturelle des tournois du calendrier et des partenaires. C’est normal qu’ils tentent de sauver les Rolex Series ou le tournoi de Wentworth. »