Dix statistiques clés ou instructives à retenir de ce Masters 2021, illustrées en vidéo. Où l’on parle d’histoire, de précision, de puissance, de fleur du mal aussi…
Le Japon dans l’histoire
Hideki Matsuyama est donc le premier joueur japonais à s’imposer dans un tournoi du Grand Chelem. Auparavant deux Japonaises avaient triomphé en majeur : Hisako Higuchi au LPGA Championship en 1977 et Hinako Shibuno au British Open 2019.
En ce qui concerne le golf masculin, l’Asie avait déjà un vainqueur en majeur : le Coréen Y.E. Yang avait remporté le PGA Championship 2009 à Hazeltine.
— The Masters (@TheMasters) April 11, 2021
Matsuyama a patienté
Cela fait 86 tournois que Hideki Matsuyama avait joué sans connaître la victoire. Son dernier succès remontait à 2017 et son triomphe au WGC StJuge Invitational.
D’amateur à maître absolu
Meilleur amateur du Masters en 2011 (27e), Hideki Matsuyama a marché sur les traces de deux récents vainqueurs, Tiger Woods (2009) et Sergio Garcia (2017) qui avaient eux aussi remporté la « silver cup » avant d’enfiler la veste verte quelques années plus tard.
Un rookie leader des birdies
Petite surprise à la lecture des statistiques : le leader des birdies sur l’ensemble du tournoi est l’Ecossais Robert McIntyre, qui disputait à 24 ans son premier Masters. Ses 21 birdies lui permettent de devancer d’autres « jeunôts » tels l’Américain Cameron Champ (25 ans) et Viktor Hovland (23 ans), auteurs de 19 birdies. A noter que Matsuyama n’en a réussi que 13 mais il a aussi réussi 2 eagles.
Finalement 12e, McIntyre a ainsi gagné le droit de rejouer le Masters en 2022 grâce à un ultime birdie sur son 72e trou.
Spieth, roi de la régulation et du n°10
Concernant les greens en régulation, « stat » ô combien capital au Masters, c’est Jordan Spieth qui occupe le premier rang avec près de 78% de greens en « régul ». Le vainqueur du Masters 2015 a réussi une première dans l’histoire du Masters : claquer un birdie sur le difficile trou n°10 lors des quatre tours (voir ci-dessous son coup de fer au 4e tour).
Spieth devance dans l’ordre des greens en régulation Will Zalatoris, Corey Conners, Cameron Smith… Hideki Matsuyama (71%) n’est que huitième mais il est aussi 10e au nombre de putts cumulés. La combinaison gagnante…
Rahm, le bon courant
Auteur d’un sublime 66 qui l’a placé à la 5e place du tournoi, Jon Rahm a signé le deuxième tour du tournoi sans bogey, après celui de Hideki Matsuyama le samedi. C’était le 15e tour consécutif de l’Espagnol à 72 ou moins à Augusta. Solide. Il est le meilleur au Masters parmi les joueurs qui ont joué ces cinq dernières années à Augusta avec un total cumulé de -34.
Le Basque avait lancé idéalement son dernier tour avec un coup de fer magique au trou n°1.
Magnolia, fleur du mal
Le trou n°5 surnommé Magnolia s’est avéré comme le plus difficile de cette édition 2021. Avec une moyenne de 4,43, il s’est presque joué en petit par 5. Le trou n°8 a été le plus abordable avec une moyenne de 4,54 pour ce par 5. Magnolia a d’ailleurs presque oté les espoirs de victoire de Xander Schauffele lors du dernier tour.
L’Américain a scoré un double bogey tandis que Matsuyama a sauvé un par de compétition.
DeChambeau, puissance sans gloire
Non seulement, Bryson DeChambeau a été battu par Cameron Champ d’un souffle à la moyenne de distance de drive du tournoi (323,88 yards pour Champ, 323 yards pour BDC), mais il a surtout fait un nouveau flop à Augusta.
Alors qu’il avait annoncé que le parcours était un par 67 pour lui compte tenu de sa puissance, le n°5 mondial a terminé à une modeste 46e place avec un total de +5 (soit +25 selon ses critères) . Son week-end désastreux (deux 75) s’est tout de même achevé par un birdie sur son 72e trou, bien aidé par un drive colossal de 374 yards (342 mètres) à admirer ci-dessous.
L’Europe joue la précision
Le plus précis au driving de la semaine ? Matthew Fitzpatrick, avec 49 fairways touchés sur 56 départs (87,50%). L’Anglais devance le Suédois Henri Stenson (85,71%). Bryson DeChambeau termine 51e sur 54…
Hideki Matsuyama n’est que 37e (64,29%) mais il termine en tête du « scrambling » (par sauvé sans être en régulation) avec 90% de réussite.
« Ollie » règne au putting
A 55 ans, Jose Maria Olazabal a franchi le cut grâce notamment à un putting acéré : le Basque, double vainqueur du tournoi, termine meilleur putter du tournoi avec une moyenne cumulée de 1,46 putt par trou sur les quatre tours. Il devance dans ce classement l’Américain Patrick Reed et l’Anglais Ian Poulter.
Ci-dessous, une ficelle dont « Ollie » a le secret pour sauver le par au trou n°17 du 2e tour.