29e mondial début avril 2021, Victor Perez navigue désormais au-delà de la 110e place. Un lent et inexorable recul qui oblige le numéro 1 français à bâtir sa saison au gré des opportunités dans l’espoir de se relancer le plus rapidement possible.
Souvenez-vous, il y a un an ou presque, tout souriait à Victor Perez. En pleine préparation pour le Masters, le Tarbais s’apprêtait à disputer le Players, l’un des tournois, si ce n’est le tournoi, le plus élitiste du monde.
Après s’être qualifié in-extremis pour les deux derniers tours le samedi matin à l’aube au prix d’un fantastique dernier putt, le Français était allé chercher une formidable 9e place, son premier top 10 sur le PGA Tour, grâce à deux cartes de 69 et 67.
avec le son ? ⤵️😉 le » YES » , des frissons @v_perez2 👍👏🤜 pic.twitter.com/q2Bo5JH7xO
— b s (nature↔️sports) (@bs12988950) March 13, 2021
Inarrêtable
Deux semaines plus tard, remonté à bloc, Perez confirmait ses bonnes dispositions du printemps naissant.
Aux Championnats du Monde de Match-Play, le Tarbais atteignait les demi-finales en écartant Marc Leishman, Sungjae Im et Robert MacIntyre de sa route. En quart de finale, c’est l’Espagnol Sergio Garcia qui fit les frais de la solidité du tricolore.
Battu en demi-finale par le futur vainqueur, Billy Horschel, Perez s’inclina dans la petite finale face à Matt Kuchar mais à 10 jours du premier majeur de la saison, ses deux dernières excellentes prestations n’avaient pas manqué de soulever une vague d’enthousiasme dans le Landernau du golf hexagonal.
La saison des majeurs pouvait commencer.
Trou d’air ou retour sur terre ?
Malheureusement, plus rien ne se passa comme espéré.
Qualifiés pour les 4 tournois du Grand Chelem, Perez ne franchit aucun cut dans ces rendez-vous si déterminants. Plus éprouvant encore, il dût se résoudre à dire adieu à ses rêves de Ryder Cup.
Invité à défendre son titre acquis deux ans auparavant au Dunhill Links Championship à St Andrews, il échoua à deux coups du cut et sortait pour de bon du top 50 mondial.
Il fallut attendre le mois de novembre pour le voir à nouveau s’inviter dans un top 10 en tournoi. Au Portugal, dans une épreuve moyennement relevée du circuit européen.
Voies alternatives
Bien décidé à reprendre sa marche en avant en 2022, Victor Perez n’est jusqu’à présent pas parvenu à inverser la tendance. S’il a franchi le cut des 4 tournois auxquels il a pris part, il n’a jamais réussi à casser la barre des 50 premiers.
58e à Abu Dhabi, 60e à Dubaï, les deux premiers tournois du DP World Tour en version Rolex Series, il s’est ensuite classé 53e en Arabie saoudite sur l’Asian Tour et 55e dimanche dernier au Puerto Rico Open, le tournoi “alternate” du PGA Tour.
Pas facile de saisir les objectifs du tricolore qui navigue d’un circuit à l’autre en ce début de saison au gré de ses envies.
Interrogé sur la suite de sa saison au lendemain du Saudi International, il nous avait répondu ne pas vraiment savoir comment allaient s’articuler les prochaines semaines.
« Ma philosophie a toujours été de jouer quand je me sens prêt, quand on est entraîné, quand la préparation a été faite. Et pas en allant jouer en se disant qu’avec un peu de chance, ça peut peut-être passer […] Je ne sais pas encore quelle sera ma décision finale. Ce sera comme toujours au ressenti. Même si j’ai déjà un peu un plan en tête. On verra… »
Les choix de Victor
Pour le moment, le plan passe par les Etats-Unis ou plutôt la mer des Caraïbes puisque après Puerto Rico, Victor Perez sera au départ du Corales Championship, en République Dominicaine dans 15 jours.
Encore un tournoi “alternate” du PGA Tour. Celui qui se joue aux mêmes dates que le WGC-Match Play… Là où Perez nous a fait tant rêver il y a un an à peine.
I really enjoyed my first trip to the @PuertoRicoOpen! Thanks to everyone who made it possible 🙏
Next start is at the @CoralesChamp in a few weeks’ time. Let’s go! pic.twitter.com/hEqrr0rAsa
— Victor Perez (@v_perez2) March 7, 2022
Photo ©Stacy Revere / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP