Derrière le leader et son record du parcours James Morrison (60) c’est un bon démarrage d’ensemble qu’ont réussi les nombreux représentants du golf hexagonal en Suisse. Robin Sciot-Siegrist (Photo) et Julien Guerrier sont déjà aux avant-postes respectivement 2e et 6e à l’issue la 1ère journée.
Plus royaliste que le roi
Le monde n’est pas toujours tout en rondeur. Même en Suisse où le “alles gut” est un pur réflexe. Ce “tout va bien” est bien écorné depuis que le virus n’en finit pas de se “pandémiser”, si ce terme est pardonnable, juste adapté à la place du long discours qui n’en finit plus de nous les briser menues…
Le “propre en ordre” helvétique résiste difficilement. En grimpant à 1500 mètres sur le haut-plateau valaisan pour la 38e édition du European Masters, on pensait avoir laissé tout ce fatras autour du Léman. Que nenni !
Dans sa tenue d’apparat de grand d’Europe, enrubanné dans le rouge vif d’Omega, sponsor de tête juste sorti des J.O. de Tokyo, l’ambiance est encore à “attention où vous mettez les pieds” pour la foule des spectateurs lambda, journalistes compris.
L’organisation suisse, tout en suivant les obligations déjà sérieuses imposées par Berne, n’avait pas en plus vraiment besoin de satisfaire aux desiderata du European Tour, plus royaliste que le roi, qui ne sortent pas du même moule. D’où quelques incongruités comme celle obligeant le journaliste à porter un masque entre l’entrée de la salle de presse et son siège à cinq petits pas. Mais ni avant, ni après, enfin jusqu’au contre-ordre.
Havret et Sordet premiers de cordée
Partis très tôt, à 7h40, loin de tout ce tohu-bohu, Greg Havret et Clément Sordet jouaient avec le par, juste un peu trop pour Greg à +1 sur un trois-putt au N° 12. «Je ne suis pas revenu jouer ce parcours depuis 2018. Le jour et la nuit. C’est devenu un grand parcours dans cette carte postale que nous connaissons. Aujourd’hui, relativement souple, il était facile, et vendredi soir, le cut pourrait être autour de -2 » .
C’est le parcours que j’attendais. Plus ferme que le matin, avec une brise bien présente.
Victor Perez
Pour Clément Sordet, ce 1er tour le faisait un peu grincer : «Trois birdies consécutifs à l’aller. Chouette ! Un double au N° 14, un par 5, pas bon du tout et un -1 à la sortie. Mais le parcours est fabuleux. On n’a pas souvent l’occasion d’en jouer de cette qualité».
Morrison record
En attendant les acteurs de l’après-midi, le leaderboard indiquait le 60 pour -10 signé par James Morrison, la surprise du jour partie avec Matthieu Pavon (70). Neuf birdies et un eagle, en attendant un birdie au dernier trou pour 59, voir un eagle pour 58.
Ce ne sera qu’un par, mais quelle carte !
Des Français satisfaits
La bonne note tricolore matinale, c’est Robin Sciot-Siegrest qui la sifflait avec son 63 et la 2e place. «Parti sur un bogey au N° 1, il fallait que je me refasse» , disait-il. «Chose faite dès le N° 2. Et puis, recherchant les birdies, je les ai trouvés du 5 au 8. Belle série»…
Robin-Roussel (-2), jouant juste derrière, tapait ses coups de départ au cordeau. «Avec mes balles bien en jeu, je me suis rarement mis en danger, mais, chaque fois, j’ai sorti l’excellent coup de rattrapage demandé ».
Avec encore Dubuisson à l’affût à -2, et Guerrier (-5), l’escouade française du matin a bien entamé son «Ballesteros Course » en attendant le résultat des 78 joueurs de l’après-midi.
Parmi eux, Antoine Rozner (70), Alex Lévy (68) et Victor Perez (68) qui dit : «C’est le parcours que j’attendais. Plus ferme que le matin, avec une brise bien présente. En revanche, demain, le terrain sera plus souple à 8h40, il fera moins chaud, la balle ira moins loin. Mais dès le 1, on sera dans l’ambiance de ce par 4 de 495 mètres alors attaquable altitude aidant».
Un touring pro se réinvente toujours…
PPH
Le top 10
Les Autres Français
Photo ©Warren Little/Getty Images via AFP