Les enjeux seront importants pour la plupart des engagés tricolores dans le dernier tournoi de la saison régulière du Tour européen cette semaine à Dubaï. Etat des lieux.
Destins croisés pour la plupart des Français engagés entre jeudi et dimanche à Dubaï (Emirats arabes unis) sur le Fire Course du Jumeirah Golf Estates. Le AVIV Dubaï Championship (ex-Dubaï Championship) est en effet le dernier tournoi de la saison régulière 2021 sur le Tour européen. Si certains ont déjà assuré leur ticket pour la finale qui aura lieu elle aussi à Dubaï du 18 au 21 novembre, mais cette fois sur le Earth Course du Jumeirah Golf Estates, d’autres jouent clairement leur avenir cette semaine au plus haut niveau.
C’est le cas de Benjamin Hébert. 124e de la Race, il n’est qu’à deux rangs seulement du top 122 salvateur pour l’exercice 2022 désormais rebaptisé DP World Tour, et qui s’élancera en Afrique du Sud le 25 novembre prochain. Le Briviste était encore dans les clous au départ du dernier tour du Portugal Masters dimanche dernier mais un difficile 72 (+1) l’a obligé à reculer à l’Ordre du mérite.
Lorenzo-Vera, à quitte ou double
Pour l’élève d’Olivier Léglise, il faudra obligatoirement franchir le cut de cet AVIV Dubaï Championship dont la dotation est de 1,5 million de dollars (presque 1,3 million d’euros). Dans le cas contraire, il repartirait sur le Challenge Tour, la deuxième division européenne qu’il a quittée en 2014. Plus alarmante encore la situation de Mike Lorenzo-Vera. 148e de la Race, il accuse ainsi un retard de 129,9 points sur l’actuel 122e de la Race, l’Espagnol Sebastian Garcia Rodriguez.
Comme pour Hébert, le Basque, qui avait fini 2e du Dubaï Championship l’an passé (derrière Antoine Rozner), doit passer le cut et viser surtout un top 5 final. Pas simple quand on sait que son meilleur résultat cette saison reste une 17e place obtenue à l’Open d’Espagne il y a un gros mois. Une « relégation » serait évidemment une bien cruelle désillusion pour celui qui visait il n’y a pas si longtemps encore le top 50 mondial…
Langasque, pas de blague…
Classés entre les 171e et 208e places, Robin Sciot-Siegrist, Clément Sordet (176e), Robin Roussel (186e) et Joël Stalter n’ont, eux, pas d’autre alternative que de gagner à Dubaï en fin de week-end. Tout autre résultat ne serait pas suffisant pour continuer sur le Tour en 2022.
114e de la Race, Romain Langasque, qui ne possède que 35,8 points d’avance sur l’Ecossais David Drysdale, 123e, est plutôt en ballotage favorable pour poursuivre l’aventure une année de plus. Un cut franchi lui éviterait toute mauvaise surprise. 106e de la Race, Julien Guerrier, qui a récemment fait le nécessaire à l’Open d’Espagne (3e) puis à l’Andalucia Masters (25e), jouera totalement libéré, la carte 2022 déjà dans la poche.
Pavon, on remet ça ?
Deuxième ex-aequo au Portugal Masters, Matthieu Pavon, 70e de la Race, est lui aussi délesté du moindre souci. Une nouvelle grosse performance lui permettrait même de se rapprocher de ce top 55 qui devrait être apparemment suffisant (seuls les 50 premiers sont pour le moment invités) pour disputer la semaine prochaine le très richement doté DP World Tour Championship (9 millions de dollars).
Cette finale, justement, Alexander Levy y est presque. 57e de la Race, un top 15 pourrait lui permettre d’être une fois encore au rendez-vous des meilleurs de la saison dans les Emirats. Ce serait d’ailleurs sa sixième finale personnelle (il avait fini 7e de la Race en 2014).
Une chose est sûre, il y aura au moins deux Français à la treizième finale de la Race depuis la première édition en 2009. Respectivement 39e et 42e, Victor Perez et Antoine Rozner effectuent ici un « tour de chauffe » avant la grande explication dans moins de quinze jours. Le Tarbais n’avait pas pris le départ du premier Dubaï Championship l’an passé alors que le Racingman défendra tout simplement son titre décroché le 5 décembre 2020 à son 24e départ – seulement – sur le Tour européen !
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