Auteur d’un très lourd +17 sur deux tours cette semaine au Honda Classic, Matthew Wolff a forcément manqué le cut fixé à +2. L’Américain, qui avait décidé entre avril et juin 2021 de mettre entre parenthèses sa carrière pour soigner des soucis de santé mentale, traverse une nouvelle zone de turbulences.
Trois doubles, quatorze bogeys pour seulement trois birdies… La dernière sortie de Matthew Wolff, 22 ans, 35e joueur mondial, a viré au cauchemar entre jeudi et vendredi sur le redoutable Champion Course du PGA National, à Palm Beach Gardens (Floride). Un vrai chemin de croix qui s’est traduit par une dernière place au leaderboard, ex-aequo à +17 (157) avec le Colombien Camillo Villegas.
Après un début de saison plutôt solide avec notamment un top 3 (2e au Schriners Children’s Open le 10 octobre) et une 5e place au Mayakoba Championship (7 novembre) pour quatre cuts franchis en quatre départs, l’année 2022 n’a pas franchement démarré comme s’est fini 2021. Pas de cut à l’American Express (23 janvier) et une anecdotique 64e place au Farmers Insurance Open une semaine plus tard à Torrey Pines (Californie).
L’épreuve mentale des joueurs 🏌️🤯
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— GOLF+ (@GolfCanalPlus) February 22, 2022
Surtout, lors de ces deux rendez-vous (avant le Honda Classic), l’Américain au swing atypique n’a joué qu’une seule fois dans les 60 en sept tours contre treize fois (en seize tours) depuis l’entame de l’exercice 2021-22. Le plus inquiétant aujourd’hui est de savoir si celui qui avait terminé deuxième de l’US Open en 2020 (derrière Bryson DeChambeau) n’est pas en train de replonger.
Très affecté après sa disqualification au Masters pour avoir signé une mauvaise carte à l’issue du 2e tour, Wolff, dans la foulée d’un cut manqué au Zurich Classic fin avril, s’était retiré de la compétition durant deux longs mois pour soigner des soucis d’ordres mentaux qui peuvent, on le sait, atteindre les golfeurs professionnels quand ceux-ci traversent une sérieuse période de doute (cf. tweet ci-dessus).
Visiblement « guéri », il était alors réapparu pour l’US Open à Torrey Pines (victoire de Jon Rahm), s’offrant la 15e place avant de disputer six autres tournois mais en ne faisant pas mieux qu’un top 20 (17e) au WGC-FedEx St. Jude Invitational, début août…
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