Seul en tête du PGA Championship après trois tours Phil Mickelson aura l’occasion dimanche d’entrer dans l’histoire en devenant le vainqueur le plus âgé en Grand Chelems chez les hommes ! Mais son duel avec Brooks Koepka, dans des conditions à nouveau venteuses, devrait tenir toutes ses promesses !
« Lefty » peut le faire !
Plus qu’un nouveau chapitre à sa légende c’est une page de l’histoire du golf que Phil Mickelson s’apprête à écrire dimanche. Le gaucher, qui soufflera 51 bougies dans moins d’un mois (16 juin), peut en effet devenir le vainqueur en majeur le plus âgé du golf masculin, et chasser des tablettes Julius Boros, victorieux de l’édition 1968 de ce PGA Championship à 48 ans et 4 mois.
Tous les voyants sont au vert pour « Lefty », littéralement déchaîné sur l’aller ce samedi dans des conditions de jeu bien plus clémentes que lors des deux premiers tours.
Avec cinq birdies sur ses dix premiers trous, le « man in black » aux larges lunettes de soleil a compté jusqu’à cinq coups d’avance sur la meute.
You just KNOW that shot deserved a second look.
Well done, @PhilMickelson.#PGAChamp pic.twitter.com/rxBvbl5eaN
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OKAY, PHIL!#PGAChamp pic.twitter.com/mUi4YLQnKm
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Un retour plus délicat et le “come-back” de Brooks Koepka ne lui offrent qu’un seul point d’avance. Mais Mickelson est bien en tête !
Je joue mieux que mon score ne l’indique
Phil Mickelson
Reste que la forme étincelante de l’homme aux 44 victoires sur le PGA Tour constitue une surprise. Le voir ajouter un 6e majeur à son palmarès et soulever le Wanamaker Trophy à Kiawah Island déjouerait les pronostics les plus optimistes.
Il faut en effet remonter à février 2020 pour trouver trace d’un top 20 du génial Californien sur le PGA Tour alors difficile de ne pas saliver à l’idée de le voir rivaliser avec les meilleurs dans un dernier tour de majeur et dans des conditions rendues à nouveau compliquées par des rafales qu’on annonce autour des 30 km/h !
Des poursuivants aguerris
Certes, l’expérience de Phil Mickelson sera un atout mais la présence de deux poids lourds du circuit mondial vont rendre cette dernière journée passionnante !
Brooks Koepka, c’est quatre titres majeurs dont deux PGA Championship (2018, 2019) et des bras de malabar qui compensent un genou récemment opéré.
Le colosse floridien dégage une telle assurance que c’est à se demander s’il est sensible à la pression. À-6 avec simplement un coup de retard sur Mickelson, c’est un favori logique !
Louis Oosthuizen (-5 total), ne compte, lui, “qu’un” British Open à son palmarès côté majeur, mais le Sud-Africain a fini deuxième au moins une fois dans les trois autres épreuves du Grand Chelem.
11 ans après son triomphe à St Andrews, « King Louis » et son swing délié rêve d’un nouveau sacre.
Malgré deux petits putts manqués au 16 et au 17, le leader du PGA Tour au Stroke Gained Putting, semble armé pour doubler la mise.
La surprise Streelman ?
On émettra plus de doutes sur le quatrième homme du haut du leaderboard, Kevin Streelman, 42 ans (-4). Son pédigrée est nettement moins reluisant avec simplement 2 victoires datant de 2013 et 2014.
Mais puisque la maturité semble essentielle pour dompter l’Ocean Course, et que ce tournoi est propice aux surprises pourquoi pas…
Ah et tiens on n’oubliera pas ce bon Bryson DeChambeau, en embuscade à -2 total, prêt à jouer sa carte à fond…
L’Europe compte sur Casey
Les cadors du vieux continent Rory McIlroy (74) et Jon Rahm (72) n’ont pas réussi de rapproché au leaderboard.
«Ce n’est pas là que je veux être.» a analysé sans détour le Basque après son finish bogey bogey et sa 38e place à l’aube du dernier tour. L’Espagnol est satisfait de son grand jeu mais peste contre son putting !
Ces performances mitigées, couplées au nouveau recul du jeune norvégien Viktor Hovland, ne laissent, dans le top 10 après 54 trous, que l’Anglais Paul Casey parmi les Européens.
Fowler, fallait l’inviter
Si Phil Mickelson a fait valoir son statut d’ancien vainqueur (2005) pour intégrer le champ de joueurs, Rickie Fowler a bénéficié d’une invitation spéciale des organisateurs.
Et à l’image de son glorieux ainé, l’ancien vainqueur du Players Championship semble retrouver des couleurs à Kiawah Island. Auteur d’un séduisant 69, le Californien pointe en 13e position avant la dernière journée.
À ses côtés figurent Jordan Spieth, Tony Finau, Patrick Cantlay… Un quatuor américain qui pourrait profiter d’une météo moins conciliante pour se mêler à la lutte.
Deux “pros” remarqués
Deux professionnels de la PGA of America ont franchi le cut et ils continuent de montrer l’étendue de leur talent de joueurs. Les enseignants Ben Cook et Brad Marek ont reconnu l’un et l’autre vivre un rêve éveillé.
Pour le premier nommé, le troisième tour a prolongé cette semaine aux pays des merveilles puisqu’il a joué 69. Benny Cook est un jeune « pro » de 27 ans qui enseigne dans le Michigan. Il est dans le top 30 provisoire.
Quant à son camarade Brad Marek, remarqué par sa routine d’échauffement particulière, il a décroché vers les profondeurs du leaderboard après une carte de 78.
If Brad Marek wins the #PGAChamp, we’ll all start doing this before we go out and play… pic.twitter.com/GdIToaLDei
— Golf Monthly (@GolfMonthly) May 21, 2021
Rose plein d’épines
A l’image du contingent européen, Justin Rose a rendu une carte un peu terne de 73 (+1) qui le place dans le ventre mou du classement. Mais l’Anglais ne s’est pas ennuyé : il a enregistré seulement quatre pars, décorés par un triple bogey, un double bogey, quatre bogeys et huit birdies, ce qui en soit constitue un petit exploit. Merci pour le spectacle Justin !
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That’s the SIXTH birdie of the day for @JustinRose99!#PGAChamp pic.twitter.com/4zC7X1W5CT
— PGA Championship (@PGAChampionship) May 22, 2021
Le leaderboard