Auteur d’une remarquable carte de 64 lors du 3e tour, Paul Barjon s’élancera ce dimanche soir avec 3 coups d’avance. En cas de victoire, le Français serait assuré de décrocher un droit de jeu sur le PGA Tour en fin de saison.
Un seul joueur a fait mieux que le 64 de l’ancien joueur de la Texas Christian University sur le parcours de The Ledges à Huntsville en Alabama samedi.
Sept birdies, dont un sur le 2, statistiquement le trou le plus difficile du tracé, ont permis au tricolore de creuser l’écart sur ses poursuivants et notamment plusieurs joueurs du top 10 du classement général qui, comme Paul Barjon, rêvent d’une victoire pour valider leur billet pour le grand circuit américain.
je vais rester patient, suivre mon plan de jeu et voir où cela me mène
Paul Barjon leader à -14
Le seul petit accroc sur la carte du joueur formé en Nouvelle-Calédonie est un bogey au 4. Sur le seul trou où il a manqué le green en régulation samedi, sa mise en jeu s’est retrouvée pluggée dans la lèvre du bunker de ce par 3.
Il a fallu deux sorties au Français pour s’extirper du piège mais il a limité la casse avant d’enchaîner 3 birdies sur les 5 trous suivants.
« Ce parcours offre des opportunités et il possible de jouer très bas mais si vous manquez le green vous pouvez vous retrouver dans le canyon, a confié Barjon sur le site officiel du Korn Ferry Tour après son -6. Demain, je vais rester patient, suivre mon plan de jeu et voir où cela me mène. »
Pas de regrets, des enseignements
Triple vainqueur sur le Mackenzie Tour (deux fois en 2016 et une fois en 2019), l’ancien membre des Equipes de France amateur a prouvé qu’il savait gagner mais la victoire sur le Korn Ferry Tour, le circuit de promotion du lucratif PGA Tour, continue de lui échapper malgré quelques excellents résultats ces derniers mois.
Barjon compte notamment 4 podiums, 3 deuxièmes place et une troisième place en 24 tournois. Il a perdu en play-off en revenant de l’arrière juste avant que la pandémie ne gèle les tournois en mars de l’année dernière.
A la reprise, au coeur de l’été 2020, il a laissé passer sa chance à deux reprises en abordant le dernier tour en tête.
« Je suis passé à autre chose. Ce n’est pas si grave de finir deuxième. Ce n’est pas comme si vous jouez la gagne et que vous terminez à la 50e place. Cela reste un bon résultat. Parfois, vous jouez bien et vous finissez dans le top 5. Quand je perds au Mexique en play-off, c’est une déception mais c’est une leçon pour la suite. »
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— Korn Ferry Tour (@KornFerryTour) May 1, 2021
Rêve de Ryder
Paul Barjon, qui a eu plus de mal depuis le début de l’année, nourrit toujours de grandes ambitions. Un changement de putter la semaine dernière lui a permis de retrouver de bonnes sensations.
« Gagner sur le Mackenzie Tour, ça n’a pas été simple et ici non plus cela ne l’est pas. C’est mon objectif de gagner sur ce circuit et puis ensuite sur le PGA Tour mais aussi de jouer la Ryder Cup. Il faut laisser les choses se mettre en place et si cela doit arriver cela arrivera. »
De sérieux prétendants
Rien n’est fait cependant car ils sont plusieurs à lorgner sur un succès décisif.
Aux basques du Français à 3 coups, il y a le Chilien Mito Pereira, qui occupe la 16e place du général juste derrière Barjon (15e), et l’Américain Brandon Wu, 7e de cette fameuse liste des 25.
4e à 4 coups de Barjon et 5e du général, l’Américain Davis Riley est également un sérieux client.
Remonté à la 13e place, David Lipsky, 4e de l’ordre du mérite du Korn Ferry Tour, compte, lui, 8 coups de retard.