Connu pour ses prises de position sans concession et ses avis tranchés, le consultant de Golf Channel et ancien pro, Brandel Chamblee, a violemment taclé Phil Mickelson après que celui-ci ait pointé “l’odieuse cupidité” du PGA Tour.
Après Brooks Koepka qui a estimé que Phil Milckelson n’était pas le mieux placé pour parler de cupidité, c’est au tour du célèbre analyste de la chaine Golf Channel, Brandel Chamblee, de clouer au pilori Phil Mickelson.
Le gaucher américain présent au Saudi International la semaine dernière a vertement critiqué l’attitude du PGA Tour coupable selon lui “d’odieuse cupidité” et responsable de l’intérêt des joueurs pour des ligues concurrentes, notamment celle que Greg Norman et le Fond d’Investissement Saoudien (PIF) mettent en place.
Vous imaginez un groupe de télés être concurrencé par les chaines privés de Tom Brady, de LeBron James ou de Tiger Woods ?
Chamblee qui s’est exprimé sur le site de Golf Channel a qualifié d’ignorant le joueur de 51 ans, vainqueur du PGA Championship en mai dernier.
« C’est une marionnette ventriloque très bien payée impliquée dans une opération de blanchiment par le sport d’un régime meurtrier coupable d’atrocités envers les droits de l’homme », écrit-il.
Economiquement pas viable
Il poursuit en faisant la démonstration que le raisonnement de Mickelson à propos de la jouissance des droits d’images par les joueurs ne tient pas d’un point de vue purement économique.
« En ce qui concerne les événements professionnels, Mickelson ne possède pas et n’a jamais possédé ses droits d’images, il n’y a donc rien à “rendre”. »
« Aucune ligue sportive – ni la NFL, la MLB, la NBA, le PGA Tour, ni aucune autre entité sportive – ne peut se permettre d’autoriser les athlètes à détenir des droits d’images. Les bénéfices tirés de l’agrégation de ces droits permettent de payer les infrastructures et de rémunérer les employés de ces organisations mais aident aussi à payer les montants reversés aux joueurs eux-mêmes (les bourses et les bonus en constante augmentation des membres du Tour, y compris Mickelson). »
La mort du sport
Enfin, Chamblee explique que si l’on suit le raisonnement de Mickelson, c’est toute l’industrie du sport qui est en danger.
« Vous imaginez un groupe de télés ayant payé des centaines de millions – voire des milliards – de dollars pour acquérir les droits de diffusion d’une compétition, être concurrencé par les chaines privés de Tom Brady, de LeBron James ou de Tiger Woods où seraient diffusés en boucle leurs meilleurs moments ? »
« Ces chaines cesseraient immédiatement de payer des droits de diffusion exorbitants ! Ce qui signifie que les ligues elles-mêmes, dans leur forme actuelle, cesseraient d’exister. »
CQFD.