18 Français s’élancent ce jeudi matin dans le prestigieux tournoi de Crans Montana dans les alpes suisses. Une épreuve mythique qui a souri à Jean-François Lucquin il y a 13 ans !
“Quand le vingt est presque tiré, il faut le boire…” Proverbe aussi helvète que bordelais et jeu de mots approximatif de ce fan de golf venu de France voir ses favoris au départ du 86e Open de Suisse, aujourd’hui Omega European Masters, entre deux verres d’une Petite Arvine valaisanne qu’il a goûté toutes affaires cessantes.
D’autres seraient restés au lit, avec un bourdon entre les oreilles. Mais “Camisole” (son surnom) était au Tee N° 1 pour suivre la première balle de Clément Sordet sur cet ex-par 5 devenu par 4 de 494 mètres.
Coup de chance, Gregory Havret était de la même partie. Deux français d’un coup et, hasard du tirage, après un court sprint, il arrivait au Tee N° 10 à temps pour le drive de Matthieu Pavon vers un green beaucoup plus proche à 371 mètres.
Un tracé éprouvant
Trois d’un coup, mais encore seize autres avec José-Filipe Lima battant pavillon Portugais mais qui a appris son golf en France. La journée de “Camisole” s’annonçait bien remplie, même si le vingt made in France record n’est juste pas touché.
Parce que, pour suivre une vingtaine de compatriotes par les monts et les vaux suisses, il faut donner de soi.
Les 6241 mètres du par 70 sont assez vallonnés bien que Ballesteros, qui a donné son nom au parcours-carte postale de Crans-Montana, n’y soit pour rien. Le terrain est simplement montagnard, et juste suffisamment pour durcir les mollets des joueurs venus des platitudes récentes marchées au Cazoo Classic londonien ou au D+D Real Czech Masters de Prague.
Saddier le plus alpin
Question : en dehors de l’Open de France, a-t-on en mémoire un tournoi du European Tour avec quelque vingt français au départ ? Une Petite Arvine pour la bonne réponse qui amène la suivante : parions pour un Français en tête de mât dimanche soir, par la simple loi des nombres et des probabilités.
Reste à savoir lequel, entre Hébert, Dubuisson, Rozner, Perez, Lévy ou, Jacquelin, le vœu de tous ici où il est chez lui. Et il reste encore du monde dans la brigade : Gonnet, Lorenzo-Vera, Guerrier, Stalter, Roussel et, venu de son Golf & Country Club d’Esery, aux portes du Grand Genève, Adrien Saddier (photo principale) serait impeccable dans la veste rouge de vainqueur. Le digne successeur de Jean-François Lucquin vainqueur en play-off d’un certain Rory McIlroy (photo ci-dessus). C’était en 2008.
PPH
Adrien Saddier Photo ©Charles McQuillan/Getty Images