Le Sud-Africain Burmester a pris le relais de James Morrison qui a joué 14 de plus que la veille et 9 français dans le sillage de Robin Sciot-Siegrist ont franchi le cut ce vendredi à Crans.
Il avait tout pour être heureux, ce James Morrison au bout de ses 36 ans, sa 46e place à l’ordre du mérite, la 223e au classement mondial, quelques bonnes perfs depuis sa victoire à l’Open de Madère en 2010.
Heureux parce que, enfin, son -10 du 1er tour sortait son CV du ventre mou du European Tour qui collectionne un nombre effarant de joueurs de grande qualité. De temps en temps, ils sortent du lot, mais pas assez longtemps pour changer de classe.
J’ai joué de façon quelconque.
Antoine Rozner
Moins dix, donc soixante sur la carte, c’est le record d’un parcours qui se voit attribuer une nouvelle étoile par l’ensemble des acteurs de l’Omega European Masters. L’avis est unanime chez les nouveaux venus sans point de comparaison comme chez les habitués “déçus en bien”, disent les Vaudois. Mais ce 60 « n’est que » le record du tournoi pour un par 70 de 6241 mètres.
Avec le réaménagement du 15 (par 5) et du 16 (par 3), le « vrai » record est 59, réalisé en juillet 2020 par Harry Ellis sur un par 71 de 6277 mètres. Non mais ! Et James n’a pas supporté, visiblement. Pour preuve son 74 du jour, soit 14 de plus que la veille et une chute au 14e rang au classement.
Les fortunes diverses des tricolores
Quelle que soit la version, la délégation française n’a pas fait feu de tous ses bois.
Les plus matinaux ont joué à “essayé-pas pu”. « J’ai joué de façon quelconque » dit Antoine Rozner sans se cacher, sentant, à mi-journée, qu’il était sur le fil du cut. Pour se changer les idées en attendant, pouvait-on faire un doux rêve ? «Gagner le BMW PGA Championship ?, et être l’une des wild cards du capitaine pour compléter son team de Ryder Cup ? » Un 63e mondial choisi, ça s’est jamais vu… «Mais je ne serai pas à Wentworth en potiche pour autant.»
Quant à Romain Langasque, « j’ai mal commencé sur trois bogeys sur six trous, puis je suis revenu avec trois birdies jusqu’au bout et le par total. Trop tard. Mon jeu était trop moyen partout. Dommage, le parcours était incroyable cette année ».
Donc cut (-1) manqué par l’un, et franchi de justesse par le premier, alors que, parmi les matinaux, il y avait aussi de la réussite.
Hébert jouait 68 pour -5. Perez aussi pour -4 et Lévy pour -3, Gonnet le par pour -3 et Roussel pour -2, alors que, Pavon, Jacquelin, Stalter, Havret, Lorenzo-Vera, Perrier lâchaient prise, tout comme Sordet à +1 : « Très déçu sur ce beau terrain de jeu.»
La suite n’est pas italienne, mais hollandaise dès le 16 septembre. Le mauvais résultat est interdit, la saison 2022 en jeu et les occasions de marquer de plus en plus rares..
Partis dans la seconde tranche, les Français hésitaient entre la figue et le raisin. Dubuisson est éliminé, en revanche ça se précise pour Saddier dans le premier tiers et Sciot-Siegrist à -7 toujours dans le top 10. Que du positif !
PPH