Victorieuse en 2011 du Kraft Nabisco Championship, désormais Chevron Championship après s’être appelé ANA Inspiration entre 2015 et 2021, Stacy Lewis ne cache pas sa tristesse de quitter le Mission Hills Country Club et le fameux Dinah Shore Tournament Course, théâtre de nombreux exploits sur le circuit US féminin. Elle espère que le nouveau sponsor-titre perpétuera la tradition de ce rendez-vous hors-norme.
C’est la der des ders à Rancho Mirage, au Mission Hills Country Club de l’ex-ANA Inspiration, désormais Chevron Championship. Le nouveau sponsor-titre (et le LPGA Tour) ont en effet annoncé au début du mois d’octobre dernier le déménagement pour 2023 du tournoi à Houston (Texas). Afin que la pilule soit un peu plus facile à digérer, les deux entités ont toutefois décidé d’augmenter sensiblement la dotation du tournoi, créé en 1972 et devenu Majeur en 1983, de 3,1 à 5 millions de dollars.
Cette très nette « inflation » a évidemment été bien accueillie par les joueuses et, forcément, par le LPGA Tour, qui peut s’appuyer sur un partenaire très solide, mais les pincements au cœur persistent quand on évoque ce départ d’un lieu mythique qui a largement écrit la légende du golf professionnel féminin. C’est un peu comme si du jour au lendemain le Masters quittait Augusta pour s’installer à Salt Lake City…
La magie du Poppie’s Pond
Parmi celles qui regretteront de ne plus jamais revenir ici en Californie, du côté de Palm Springs, dans un contexte de Grand Chelem, Stacy Lewis est certainement l’une des plus tristes. Même si elle se réjouit aussi de l’avenir radieux que Chevron, deuxième compagnie pétrolière des Etats-Unis, apportera à ce tournoi.
« Quand vous demandez à quelqu’un ce qu’il connait du LPGA, souligne sur le site web du LPGA la capitaine de l’équipe US de Solheim Cup 2023, il vous répondra le saut dans le Poppie’s Pond (Ndlr, cette pièce d’eau jouxtant le green du 18 où le vainqueur se jette tout habillé en compagnie de son caddie, voire de plusieurs membres de sa famille). Tout le monde connait cette tradition. Et puis c’est aussi ici quelque par que tout a commencé en termes de réévaluation des dotations dans le golf féminin. Colgate (en 1972 à la création du tournoi) a lancé ce mouvement. Personnellement, c’est évidemment une triste semaine pour moi à l’idée de partir, mais je pense que Chevron va contribuer à placer le curseur un peu plus haut encore en termes de renommée de cette épreuve unique et à perpétuer les traditions qui sont très fortes ici. »
Agé de 37 ans, l’Américaine a joué quatorze fois ce Majeur et n’a jamais manqué une seule fois le cut, réussissant à finir six fois dans le top 10, dont une 2e place en 2015.