Glorieux capitaine à l’issue de la 43e Ryder Cup de l’histoire, Steve Stricker pourrait demeurer à la tête de l’équipe US jusqu’à Rome dans deux ans. Mais les noms de Zach Johnson et de Phil Mickelson sont régulièrement cités pour lui succéder.
C’est bien connu, dans le monde du sport, on ne change pas une équipe qui gagne. Triomphant à Whistling Straits d’une bien médiocre équipe européenne, le groupe américain, alliant jeunesse et puissance de feu, ne devrait pas connaître d’énormes modifications pour défendre son bien dans deux ans à Rome.
Plusieurs golfeurs, artisans de la déculottée infligée au Vieux Continent (défaite historique 19-9), tels Patrick Cantlay, Collin Morikawa, Xander Schauffele ou encore Scottie Scheffler ont signé un long bail en Ryder Cup. Sans parler des incontournables Bryson DeChambeau, Justin Thomas, Brooks Koepka, Tony Finau et Dustin Johnson.
Pas de changement demandé par les joueurs
Mais les grands bouleversements pourraient intervenir au sommet de la pyramide. Si le très respecté Paul Azinger, l’un des rares capitaines américains à avoir remporté la Ryder Cup (en 2008) durant une période ultra dominée par l’Europe, milite pour conserver Steve Stricker à son poste – « si la PGA of America veut vraiment gagner encore des Ryder Cup, elle pourrait envisager de donner une autre chance à Steve Stricker » a-t-il ainsi soufflé à nos confrères de Golfweek – il semblerait que la logique veuille que l’on désigne un nouveau patron pour 2023.
Et ce malgré les avis très favorables émis par les joueurs eux-mêmes au soir de la victoire dans le Wisconsin. Dustin Johnson, vainqueur de ses cinq matches, a ainsi déclaré qu’il était à 100 % prêt à repartir avec Stricker. Idem pour Jordan Spieth, qui le juge « incontournable ».
Tiger Woods peut lui aussi devenir une solution viable
Soutenu par ses hommes, Steve Stricker, déjà victorieux comme capitaine en Presidents Cup en 2017 (19-11) et visiblement orfèvre en la matière sur la question épineuse de la gestion des égos, n’a pas fermé totalement la porte. Mais il a aussi envoyé quelques signaux qui ne plaident pas en sa faveur. « Je ne pense pas que cela va arriver. C’est tout tracé et il y a des gars en position pour être les prochains capitaines, a-t-il ainsi souligné. C’était une expérience incroyable, ne vous méprenez pas. Mais je suis content que cela soit fini. »
Alors ? Qui pourrait donc lui succéder ? Vice-capitaine en 2018 au Golf National puis à Whistling Straits, Zach Johnson, 46 ans le 24 février prochain, semble avoir quelques longueurs d’avance sur un Phil Mickelson, 51 ans, qui découvrait la fonction d’adjoint la semaine passée sur les rives du Lac Michigan.
N’oublions pas non plus Tiger Woods, en convalescence depuis son terrible accident de voiture survenu en février dernier à Los Angeles, mais qui fut en contact permanent – ou presque – avec son ami Steve Stricker durant cette dernière Ryder Cup. Le Tigre jouit lui aussi d’une bonne presse auprès des joueurs – le contraire aurait été étonnant – qui l’ont eu comme capitaine-joueur durant la dernière Presidents Cup victorieuse à Melbourne en décembre 2019. Et ça, c’est loin d’être un point négligeable !
Photo : Stacy Revere Getty Images via AFP