Les primes reçues par les médaillés de l’épreuve masculine de golf aux Jeux olympiques divergent car elles sont décidées par les Comités olympiques de chaque pays. Ainsi, Scottie Scheffler, le médaillé d’or, et Hideki Matsuyama, le médaillé de bronze, ont reçu un (petit pour eux) pécule. Tommy Fleetwood, le médaillé d’argent, n’a pas reçu le moindre penny ou centime d’euro…
C’est aussi ça la magie des Jeux olympiques. Comme l’a expliqué Rory McIlroy, c’est un peu comme la Ryder Cup. C’est une épreuve populaire, qui génère pour les athlètes des émotions uniques, mais les champions de golf n’y vont pas pour l’argent. Car comparé aux sommes astronomiques qu’ils peuvent gagner sur les grands tournois (sans parler des sommes indécentes qui circulent sur le LIV), les J.O. ne sont pas lucratifs pour la plupart des athlètes. Loin s’en faut.
Ce sont les Comités olympiques nationaux qui décident de la prime pour les athlètes médaillés ou placés. Et les choix de ces Comités sont très disparates.
Il n’y a ainsi qu’une cinquantaine de nations qui accordent des primes pécuniaires conséquentes à leurs athlètes sur les 206 à participer aux J.O. (voir ci-dessous). Des nations comme la Grande-Bretagne, la Suède et la Norvège ne donnent rien.
Perez et Fleetwood sans le sou
Parmi celles qui sont généreuses, il y a bien sûr les États-Unis. Scottie Scheffler a reçu la somme de 38 000 dollars par le Comité olympique américain pour sa médaille d’or. Une broutille pour le n°1 mondial dont le « prize money » dépasse les 28 millions de dollars rien que pour la saison en cours. Et les play-offs de la FedExCup arrivent…
Cela n’a pas empêché le champion olympique de pleurer à chaudes larmes sur le podium au moment de l’hymne américain.
Hideki Matsuyama, lui, a touché… 6 000 dollars de la part du Comité olympique japonais. On parle là d’un joueur qui a amassé plus de 51 millions de dollars sur l’ensemble de sa carrière, en gains de tournois. Mais le Japonais était aux anges sur le podium.
Quant à Tommy Fleetwood, il n’a donc absolument rien gagné. En termes d’argent bien sûr. Car le Comité olympique britannique ne verse aucune prime à ses médaillés. Ce qui n’a absolument pas gêné l’Anglais, très ému par sa médaille.
Quatrième, Victor Perez n’a, lui non plus, pas reçu le moindre centime, car la France n’accorde aucune prime aux non médaillés, contrairement à d’autres nations.
Les primes proposées par les pays à ses médaillés olympiques (en Euros)*
Hong Kong (le plus généreux) : Or – 703 000 € ; Argent – 351 000 € ; Bronze – 175 000 €
Singapour : Or – 680 000 € ; Argent – 330 000 € ; Bronze – 170 000 €
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Espagne : Or – 94 000 € ; Argent – 47 500 € ; Bronze – 17 000 €
France : Or – 80 000 € ; Argent – 40 000 € ; Bronze – 15 000 €
États-Unis : Or – 34 700 € ; Argent – 21 000 € ; Bronze – 13 700 €
Japon : Or – 29 300 € ; Argent – $11 900 € ; Bronze – 5 500 €
*D’autres pays ajoutent des avantages en nature, comme la Lituanie qui paie le loyer de ses médaillés jusqu’à la fin de leur carrière ou la Pologne qui offre en plus d’une prime, un diamant mais aussi un appartement à Varsovie. A noter aussi que les primes versées par le CNOSF sont imposables…
©Miho Ikeya / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun via AFP