Vainqueur surprise du FedEx Open de France, Dan Bradbury a répondu aux allusions de tricherie dont il fait l’objet. Plus particulièrement sur sa posture au putting et l’éventualité d’un troisième point d’ancrage, totalement interdit.
Comme nous le soulevions ce mardi dans un précédent article, la technique de putting de Dan Bradbury, 25 ans, le lauréat du 106e Open de France de l’histoire le week-end passé au Golf National, suscite de nombreuses interrogations. Pour ne pas dire de suspicions.
Un débat plutôt animé a en effet enflammé les réseaux sociaux, pointant du doigt la posture de l’Anglais à l’adresse au putting. Sur certaines images de sa victoire surprise au FedEx Open de France, on devine que le golfeur du West Yorkshire utilise avec son long putter un 3e point d’ancrage, en l’occurrence son thorax. Ce qui est totalement interdit.
— Matt Vincenzi (@MattVincenziPGA) October 13, 2024
Le journaliste Matt Vincenzi a même posté un message sur X, photo à l’appui, en estimant que Bradbury était « hors la loi ». « Si ce n’est pas un ancrage, je ne sais pas ce que c’est », a-t-il souligné. Et c’est vrai que sur le cliché en question, le doute est permis.
Invité sur le podcast Sky Sports Golf, le double vainqueur sur le Tour européen (après le Joburg Open en 2022) a tenu à clarifier la situation. Pour lui, il n’y a pas d’infraction à la règle 10.1b.
En étant grand, j’ai beaucoup d’espace là-haut, je porte des vêtements amples. Il est permis ici de toucher votre polo ou votre chemise.
Dan Bradbury
« Mon pouce est en haut au-dessus du club, détaille-t-il. Vous n’avez pas le droit de toucher votre poitrine ou toute autre partie de votre corps avec votre main. Cela serait considéré comme un ancrage. Évidemment, en étant grand (Ndlr, il mesure 1m88), j’ai beaucoup d’espace là-haut, et de plus je porte des vêtements amples. Il est permis de toucher votre polo ou votre chemise. »
« C’est tout à fait normal, poursuit-il. Je peux effleurer mon corps sans appuyer ma main, il y a un espace entre celle-ci et mon corps. Je le sais, les officiels le savent aussi, tous ceux avec qui j’ai joués aussi. Si vous vous trouvez (dans ma partie), vous pouvez le voir. »
« Je comprends que certaines personnes, depuis chez elles, veulent commenter cela, c’est très bien. Je comprends à 100 % la stigmatisation qui pèse sur moi. Pas de problème. Mais je n’enfreins aucune règle. Maintenant, si vous pensez qu’il y a un problème avec cette règle, changez-la. Mais je n’y suis pour rien… »
Photo : Warren Little / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP