La saison régulière de l’European Tour qui s’achève ce dimanche au Portugal va livrer son verdict pour 4 joueurs tricolores : Jacquelin (photo), Sordet, Wattel et Saddier. En manque de points leur avenir sur le grand circuit s’écrit encore en pointillé.
Pour être assuré d’un droit de jeu intégral sur l’European Tour en 2020, la règle est simple pour la plupart des joueurs : avoir remporté un tournoi du circuit à minima en 2018, terminer la saison 2019 parmi les 117 premiers de la Race to Dubai, ou être exempté en figurant parmi les 40 premiers du classement des gains en carrière.
Auteurs de résultats brillants cette année Benjamin Hébert (17e de la Race), Victor Perez (Victoire au Dunhill Championship en Septembre 2019), Romain Langasque (22e de la Race), Mike Lorenzo-Vera (28e) vont eux disputer les tournois réservés à l’élite de la fin de saison et ne sont évidemment pas concernés par ce type de problématique !
Idem pour Alexander Levy dont la victoire au Maroc l’an passé, sa 5e sur l’European Tour, lui assure une place dans l’élite l’an prochain.
Victor Dubuisson (103e), qui fait l’impasse sur le déplacement en Algarve, et Matthieu Pavon (104e) ne sont pas menacés et sont déjà tournés vers 2020 dont les premières épreuves du calendrier sont programmées fin novembre en Afrique du Sud et à Hong Kong.
En revanche la situation est très tendue pour Clément Sordet, Romain Wattel, Adrien Saddier et Raphaël Jacquelin.
Victoire obligatoire pour Wattel ou Saddier
A 45 ans et 22 saisons au plus haut niveau, Jacquelin est classé à la 176e place de la Race, son salut passe donc par un succès cette semaine ou par le classement des gains en carrière au terme de la saison. L’élève d’Alain Alberti occupe actuellement le 40e rang, ce qui fait de lui le dernier qualifié par ce biais. Il demeure en revanche sous la menace du Gallois Jamie Donaldson présent au Portugal qu’il devance d’environ 115 000 euros mais surtout de Joost Luiten, ou de Tyrell Hatton qui eux s’aligneront au départ des très lucratifs tournois de fin de saison (WGC en Chine, Turkish Airlines Open, Nedbank en Afrique du Sud et DP World Tour à Dubaï). A Vilamoura Jacquelin peut aisément se hisser à la 39e en comblant un retard d’un peu plus de 1000 euros sur Bernhard Langer à condition de passer le cut. Mais sera-ce suffisant pour contenir les assauts du Hollandais Luiten (288 000 euros de retard sur Jacquelin) et de l’Anglais Hatton (300 000 euros de retard) ? Réponse fin novembre à l’issue de la finale de la Race à Dubaï.
Pour Sordet, Wattel et Saddier c’est ce dimanche qu’ils seront fixés sur leur sort. Respectivement 113e, 142e et 166e de la Race to Dubaï ils doivent terminer dans les 117e premiers du classement général.
Concernant Sordet la mission parait réalisable. Le Lyonnais devra toutefois garder un œil dans le rétro afin de surveiller Lee Slattery, Jack Singh Brar et Paul Dunne qu’il devance d’à peine quelques unités. Mais sa meilleure chance réside dans sa capacité à faire un bon résultat. Franchir le cut et pourquoi pas finir dans le top 20, comme il en a été capable à 5 reprises cette saison, lui permettrait d’être moins contracté au moment de la publication du classement de la Race à l’issue du tournoi.
Enfin Wattel et Saddier n’ont en revanche pas d’autres alternatives que celle de s’imposer pour ne pas avoir à se rendre à la terrible épreuve des cartes mi-novembre en Espagne. Il ne pourrait donc en rester qu’un ! Difficile réalité du sport de haut niveau…