Céline Boutier a quitté le sol américain où elle solidement ancrée pour revenir dans son pays disputer l’Evian Championship.
Cette année, elle a emporté, sur le LPGA, le ISPS Handa Vic Open et a gagné en confiance depuis cette victoire.
Elle aborde le tournoi avec optimisme. Hier lors d’une conférence de presse, elle a déclaré : « Je me sens beaucoup plus confiante en mes possibilités…. Gagner a été un grand soulagement. Certes, l’an dernier, je jouais pas mal mais j’avais du mal à faire des tops 10… Mon jeu s’améliore : avoir fait un top 5 à l’US Open sur un parcours aussi difficile m’a aussi donné plus de confiance« .
Céline partira ce matin à 11 heures en compagnie de So Yeon Ryu et Yu Liu. « Je vais juste essayer de me concentrer sur mon jeu et non de faire un gros score ou de penser au fait que je dispute un Majeur« , a-t-elle enfin souligné.
On suivra aussi l’autre Céline, Céline Herbin mais également Pauline Roussin-Bouchard qui partira à 12.38 avec l’Américaine Austin Ernst et l’Espagnole en forme Nuria Iturrioz qui a gagné notamment au Maroc.
Parmi les autres parties, on notera :
- trois championnes ayant gagné sur le circuit américain : Hannah Green, Jeongeun Lee6 et Jin Young Ko à 8.36
- la championne en titre Angela Stanford avec Anna Nordqvist, gagnante en 2016, et In Gee Chun, en 2017
- la numéro 1 mondiale Sung hyun Park avec Lexi Thompson et Minjee Lee à 12.16
QUE LA GRANDE FÊTE DU GOLF FÉMININ COMMENCE !
de notre envoyée spéciale
Beaucoup de souvenirs et d’émotions lors de la soirée d’ouverture de cette 25èmeédition de l’Evian Championship dans les jardins de l’Hôtel Royal.
« Quand je suis arrivée il y a 25 ans pour la première fois à Evian, j’ai vu du rose partout ! » témoigne Helen Alfredsson, gagnante en 1994, 1998 et 2008, après avoir rejoint sur quelques pas de danse Franck Riboud et Jacques Bungert à la tribune.
25 ans plus tard, tout est toujours rose, fleuri, décoré avec finesse, féminin.
Rien n’est laissé au hasard, jusque dans le moindre détail, pour que la petite fille, la joueuse, la spectatrice soit à la fois éblouie et se sente chez elle. En 25 ans ce tournoi , intégrant le LPGA en 2000 et devenu un majeur en 2013, n’a rien perdu de son esprit de départ. De Yealimi Noh 17 ans, à Laura Davies dont ce sera la 25ème participation sur 26 éditions, elles ont les mêmes étincelles dans les yeux en arrivant sur ce tournoi unique, LE tournoi féminin professionnel par excellence.
« Je viens de réaliser qu’en 1994, la plus part d’entre vous n’étaient pas nées ! » souligne Helen Alfredsson.
Angela Stanford, gagnante de l’édition 2018, remet le Trophée avec émotion à Franck Riboud et Jacques Bungert en précisant qu’elle était née cette année-là ! Et qu’elle regardait l’Evian Masters à la télé en rêvant de le jouer un jour…
« Avoir su garder l’esprit de famille de cette compétition, inculquée par mon père Antoine Riboud, est une de nos plus grande satisfaction » précise Franck Riboud lors de la conférence de presse le lendemain. « Quel plaisir aussi de voir se développer le golf avec de plus en plus de jeunes joueurs et joueuses grâce à la Haribo Kids Cup et l’Evian Junior Cup. Pauline Roussin Bouchard est l’exacte histoire que nous voulions construire : trois participations à la Haribo kids Cup à moins de 12 ans, une sélection à l’Evian junior Cup à 14 ans et une place obtenue à 19 ans pour jouer l’édition 2019. Non pas avec une wild-card mais après avoir gagné sa place en terminant 2e du Jabra Ladies Open. »
Nous avons demandé à Franck Riboud et à Jacques Bungert de préciser leur vision du tournoi dans le futur. Avec humour, ils nous ont répondu qu’ils essaient juste de gérer les difficultés années après années, d’améliorer de petites choses. « On est comme les Chinois ! On copie Wimbledon, on copie ce qui nous plait dans les autres tournois. » Mais on ajoute la pointe de magie d’Evian.
Et la gagnante de demain ? « Ce sera une athlète qui aura démarré le golf plus tôt qu’on ne le fait aujourd’hui. Elle aura compris que le sport est aussi une éthique. Elle sera également une ambassadrice du golf écologique qui est une de nos priorités ici à Evian. » imagine Jacques Bungert.
Son souhait pour le futur est qu’il y ait pour ces joueuses un tour féminin mondial puissant où ces championnes pourront très bien gagner leur vie, en tout cas aussi bien que les hommes. « Je pense que le golf est dans le sport féminin un sport extrêmement représentatif de ce que peut être le rapport des femmes au monde. Je pense que c’est un sport exemplaire et je suis sûr qu’il va se développer encore plus. La seule chose, encore une fois c’est qu’il faut trouver de la cohérence, que les institutions trouvent des solutions, notamment en Europe, pour permettre aux filles de faire leur métier dans de bonnes conditions ».
Enfin, le dernier conseil de Jacques Bungert pour clôturer la conférence de presse est clair et direct : « Pour vivre vieux et bien, il faut boire du champagne et de l’eau de l’Evian ».
Alors que la grande fête du Golf Féminin commence !
VdeS