L’Américaine Paula Creamer n’a pas fait un seul bogey lors du premier tour de l’Evian Championship : elle a joué 64 (-7) et prend la tête du tournoi devant une autre Américaine (Brittany Altomare) et trois Coréennes (Mi Hyang Lee, Inbee Park et Jin Young Ko) , toutes à un coup (-6).
37 joueuses sont sous le par, dont la Française Céline Herbin (photo ci -contre) qui est à -2, à 5 coups de la tête.
L’ancienne Paula Creamer, qui n’a que 32 ans, a avoué : « Il y a plusieurs années que je ne suis pas senti aussi bien dans mes souliers. C’est bien d’être ainsi de retour. Mais pas de pression… Je veux juste prendre du plaisir et bien jouer au golf« . Plaisir pour nous de revoir cette joueuse qui a bataillé, ces dernières années, avec des problèmes personnels et des blessures physiques. Elle avait gagné à Evian alors qu’elle n’avait que 19 ans et avait alors écrasé ses deux poursuivantes, Lorena Ochoa et Michelle Wie, en les distançant de 8 coups. Nous nous en souvenons bien.
Hier, Paula a joué en noir : mais le rose lui va si bien… Aujourd’hui peut-être….
Céline Boutier (photo ci-contre) est dans le par à la 38e place. Quant à Pauline Roussin-Bouchard, elle a connu des débuts très difficiles lors de sa première véritable confrontation avec les championnes du moment. Elle est à la dernière place après avoir joué 87 (+16).
Attention à la météo : des orages et des fortes pluies sont prévues samedi après-midi et soir. En conséquence, les départs ont été avancés : le premier se fera à 7h.
Enfin sachez que pour les bookmakers, les joueuses qui ont le plus de chance de remporter le tournoi sont dans l’ordre : Minjee Lee (20 contre 1), Shanshan Feng (22/1), So Yeon Ryu (22/1), Lydia Ko (28/1), Danille Kang (33/1), Nelly Korda (33/1), Jessica Korda (40/1), Stacey Lewis (66/1) etc. Les Françaises ne figurent pas dans les favoris.
Notre portrait du jour (de notre envoyée spéciale) :
ALBANE VALENZUELA : « S’AMUSER, BIEN S’ENTOURER… ET FAIRE DES ÉTUDES ! »
Une maman française, un papa mexicain, lui-même ancien n°1 mondial amateur, née aux USA et de nationalité suisse : Albane Valenzuela est une talentueuse golfeuse, actuellemnt numéro 5 au ranking mondial amateur. Elle a été la plus jeune athlète sélectionnée aux Jeux Olympiques de Rio en 2016.
Albane Valenzuel est également une brillante étudiante à l’Université de Stanford. Après sa participation à l’Evian Junior Cup en 2012, elle a bénéficié chaque année depuis 2015 d’une wild card pour participer à ce prestigieux tournoi professionnel et vient pour la dernière fois en tant qu’amateur. Nous l’avons rencontrée.
Si tu devais donner un conseil à une jeune golfeuse passionnée de 15 ans ?
Juste s’amuser ! On a plein de rêves à l’âge de 15 ans. Je me rappelle quand je venais toute petite à Evian, je voyais toutes ces filles qui me faisaient un sourire, qui étaient gentilles avec moi. Elles me disaient toutes de m’amuser. Ça ne reste qu’un jeu et surtout à cet âge ! Il faut aussi s’entourer de gens qui nous font du bien, et continuer de travailler à l’école, il ne faut pas oublier ça !
Tu as toujours voulu devenir professionnelle de golf ?
Pour moi les études ont toujours été très importantes. Le golf et l’école m’ont donné un bon équilibre. A 15 ans et même après le bac, on ne sait pas trop ce qu’on va faire. Je pense que c’est important et génial de pouvoir poursuivre les deux, si possible. Mais après, chacun est différent. Moi j’ai toujours privilégié les études mais ce n’est pas forcément fait pour tout le monde.
Après presque 4 années passés à Stanford qu’est-ce que cette université à de plus que les autres universités ?
Les gens qui sont à Stanford, c’est juste hallucinant. Tous les jours je rencontre des gens qui se surpassent, qui sont motivés, qui vont au bout de leur passion. Par exemple, Katie Ledecky (nageuse de 22 ans ayant 4 titres olympiques aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 et 5 titres au Championnat du Monde en 2017 à Budapest), on se dit elle est championne olympique de natation, mais en temps qu’étudiante : elle se donne aussi à 100%. Les gens ne font pas qu’une chose dans leur vie, ils essaient d’en faire plein et vraiment avec beaucoup de passion. Les professeurs, les étudiants, il y a une vitalité dans cette université qui est juste hors norme.
Quand tu es aux USA qu’est ce qui te manque de l’Europe le plus ?
J’aime beaucoup manger (éclats de rire) donc je pense que c’est la bonne nourriture européenne !
C’est ta 5ème participation : comment tu te sens aujourd’hui à Evian?
C’est toujours absolument génial, c’est une opportunité en or. J’ai beaucoup de chance que le comité me donne une invitation chaque année et là c’est encore plus sympa que ce soit de nouveau en juillet. C’est juste magnifique comme tournoi.
Si tu devais retenir deux trous sur le parcours d’Evian, lesquels tu choisirais ?
Le 2 est spectaculaire mais également le 15, le 16… Les vues sur le lac sont exceptionnelles. Les trous difficiles… Je dirais le green du 17, probablement le plus dur du parcours. Les greens ici sont très très difficiles ! Chaque coup est un challenge, c’est un parcours très exigeant.
Très différent de ce que tu as joué cette année aux USA ?
Oui, c’est un parcours unique : rien ne lui ressemble vraiment. Souvent aux USA j’ai l’impression que les fairways sont plus larges, ici c’est très étroit. C’est le parcours le plus dur qu’on joue de l’année, finalement !
Est-ce que tu attends avec impatience ce passage de pro à amateur ?
Le plus excitant, c’est que pour la première fois de ma vie, je vais pouvoir me consacrer à 100% au golf !
Mais sans pression car j’ai ce bagage scolaire.
Comme caddie, elle a l’embarras du choix avec son père Alberto ou son frère Alexis. C’est sous une chaleur caniculaire, qui ne la dérange pas, qu’Albane a pris son premier départ hier à l’Evian Championship. En définitive, c’est son frère qui était sur le sac, comme on dit. Au soir du premier tour, Albane est dans le cut, à +1 (52e place).
Propos recueillis par VdeS
Photos Evian, GP, DR