Né à Rennes et maintenant enseignant au prestigieux Golf de Dinard, François Delamontagne est le parrain de ce 16e Blot Open de Bretagne. Un choix logique avec le meilleur golfeur breton de l’histoire qui a pris sa retraite après l’édition 2014, année de la dernière victoire française à Pléneuf-Val-André.
De notre envoyé spécial à Pléneuf-Val-André, David CHARPENET
Golf Planète : Votre choix pour être parrain de ce 16e Blot Open de Bretagne sonne comme une évidence. Comment s’est déroulée votre désignation ?
François DELAMONTAGNE : C’est Maxime Contant, co-directeur du tournoi et directeur des opérations sports chez Rivacom Events, qui m’a proposé d’être parrain de ce 16e Blot Open de Bretagne. Il est Malouin et nous avons pas mal de connaissances communes. On lui a proposé mon nom et j’ai tout de suite accepté quand il m’a sollicité.
Avec Arnaud Benchetrit lors de la remise des trophées du Pro-Am. Photo Nicolas Averty @1oeilaverty
G.P. : Que représente le Golf Bluegreen Pléneuf-Val-André pour vous ?
F.D. : J’ai des souvenirs en tant que joueur et en tant qu’adolescent ici. J’avais une partie de ma famille à Pléneuf-Val-André et je venais souvent en vacances jouer ici avec mes cousins. En tant que professionnel, j’ai joué en 2007 et en 2011 avec un top 5 à chaque fois. Ensuite, je suis revenu en 2013 et en 2014, mais là je n’étais déjà plus tellement dans mon jeu de golf. C’est ici que j’ai joué mon dernier tournoi professionnel en 2014, l’année de la victoire de Benjamin Hébert.
Avec Tiger Woods, sous les yeux du jeune Jason Dufner en 2009. Photo William West/Getty/AFP
G.P. : Pouvez-vous nous expliquer votre rôle d’enseignant au Golf de Dinard ?
F.D. : Je suis enseignant au Golf de Dinard depuis 2019. Je m’occupe de l’école de golf avec Sylvain Besnoux et je donne des cours toute l’année. J’ai commencé à enseigner au Golf de Lancieux. On a d’ailleurs beaucoup de jolis parcours dans la région.
G.P. : Quel regard portez-vous sur votre carrière avec près de 300 tournois disputés ?
F.D. : Je garde un souvenir positif de ma carrière. J’ai joué près de 300 tournois et j’ai passé huit ans d’affilée sur le DP World Tour. J’ai surtout le souvenir de rencontres avec des joueurs français très sympas et mes coachs. J’ai eu la chance d’avoir deux entraîneurs complètement différents. J’ai eu Patrice Amadieu, un pur technicien. Et après Benoît Ducoulombier, beaucoup plus sur les ressentis et les trajectoires de balle. C’est une formation complémentaire qui m’aide énormément maintenant que je suis moi-même enseignant.
Avec Grégory Havret pendant le tournoi. Photo Nicolas Averty @1oeilaverty
G.P. : Y a-t-il une fierté particulière à être le meilleur golfeur breton de l’histoire ?
F.D. : Il n’y a pas eu énormément de golfeurs bretons qui ont joué au plus haut niveau. Damien Perrier a rejoint le DP World Tour pendant quelques saisons (Ndlr, le Rennais joue cette année son 14e Open de Bretagne). Mais c’est vrai que nous sommes plutôt une terre de cyclisme et de football (Ndlr : son père, Patrick, a joué en équipe de France de football). Alors que pourtant nous avons la chance d’avoir énormément de parcours de très grande qualité autour de nous. Je me suis toujours senti sportif avant de me sentir golfeur. J’aurais pris autant de plaisir à être un rugbyman du Top 14, un tennisman de l’ATP Tour ou un footballeur de Ligue 1. J’ai pris du plaisir à jouer des superbes parties sur de beaux parcours. Mon parcours préféré reste d’ailleurs Loch Lomond. Je l’ai joué sept fois… sans jamais passer le cut ! C’est tout le paradoxe du golf !
Photo David Cannon/Getty Images
G.P. : Votre fin de carrière a été marquée par une sorte de rejet de votre jeu de golf. Avez-vous toujours la passion de ce sport ?
F.D. : J’ai toujours la passion du golf mais j’ai complètement transféré cette passion dans l’enseignement. Voir les autres joueurs progresser grâce à mes conseils, ça me fait très plaisir. Chaque joueur est différent et il faut donc adapter sa méthode à chacun et c’est très enrichissant. Par contre, jouer au golf c’est presque pénible pour moi. Je commence à reprendre un peu de plaisir à jouer avec des amis en partie amicale. Mais je n’ai plus du tout envie d’avoir une carte de score individuelle en main. Mais alors plus du tout !
G.P. : Depuis votre première venue en 2007, l’Open de Bretagne a bien changé. Quel regard portez-vous sur cette évolution ?
F.D. : L’Open de Bretagne a énormément grandi effectivement. Maintenant, on se rapproche vraiment du DP World Tour. Pour ma première édition en 2007, on était plus proche d’un Grand Prix, mis à part la qualité des joueurs. Maintenant, c’est une grande et belle machine ! Il y a plein de zones différentes pour accueillir le public et les invités. C’est super pour les Bretons de pouvoir voir les meilleurs golfeurs français et européens à Pléneuf-Val-André et je suis sûr qu’on aura un beau vainqueur sur ce superbe parcours.
Photo : Golf Planète