Graeme McDowell fait donc partie de cette première liste de joueurs qui disputeront du 9 au 11 juin au Centurion Club, près de Londres, le tournoi inaugural des LIV Golf Invitational Series soutenue à coups de millions de dollars par l’Arabie saoudite et son Fonds d’investissement public (PIF). Le vainqueur de l’US Open 2010 assume son choix. Et les éventuelles conséquences de son acte…
Alea jacta est ! Le sort en est jeté. Graeme McDowell a décidé de prendre le départ du premier tournoi des LIV Golf Invitational Series qui aura lieu du 9 au 11 juin au Centurion Club, près de Londres. Un événement à 25 millions de dollars de dotation qui regroupe une liste, pour l’instant de 42 joueurs, parmi lesquels on retrouve Dustin Johnson, Sergio Garcia, Louis Oosthuizen, Lee Westwood, Ian Poulter, Martin Kaymer, Bernd Wiesberger mais aussi des noms moins rutilants comme Pablo Larrazabal, Oliver Bekker ou Laurie Canter, qui viennent de s’illustrer récemment sur le DP World Tour.
Le golfeur nord-Irlandais, héros de la Ryder Cup 2010 au Celtic Manor mais également vainqueur de l’US Open 2010 (devant Grégory Havret) à Pebble Beach, a déclaré que cette décision de rejoindre cette Ligue dirigée par l’ancien n°1 mondial, l’Australien Greg Norman, avait été « difficile à prendre ».
Reverra-t-on McDowell dans une équipe de Ryder Cup ?
D’autant plus que le PGA Tour et le DP World Tour, les deux grands Tours mondiaux, ont clairement menacé de « sanctions » ceux qui choisiraient de rejoindre cette Ligue soutenue à coups de millions de dollars par l’Arabie saoudite via son Fonds d’Investissement Public (PIF) représentant 500… milliards de dollars.
« La décision a été difficile à prendre en tant que joueur, surtout quand il y a tant d’inconnues, a-t-il déclaré sur le site National Club Golfer, faisant notamment référence aux futures Ryder Cup où il pourrait avoir un rôle important. Nous ne savons quelle sera la réaction (du PGA Tour et du DP World Tour). Mais cela reste une incroyable opportunité, avec un format amusant. »
Encore dans le team RBC, mais jusqu’à quand ?
« Ce n’est pas une décision que j’ai prise à la légère, ajoute-t-il. Mais j’ai senti que c’était la bonne décision pour moi et ma famille (…) Les conséquences peuvent être considérables. Mais en tant que joueur, nous nous posons simplement la question : si nous sommes bannis du PGA Tour et du DP World Tour, par exemple, est-ce que ce sera bon pour le golf ? (…) Je pense au contraire que ce que les gars de LIV ont fait, en créant ce calendrier, s’adapte particulièrement au PGA Tour… »
« Il est conçu pour coexister avec les autres Tours dans le monde et nous espérons simplement que ça se passera bien. Certes, les inconnues sont un peu effrayantes mais je suis sûr que cela a pesé dans la décision de chaque joueur de rejoindre cette Ligue. »
Membre de la Team RBC, comme Dustin Johnson, le Nord-Irlandais s’expose clairement à une rupture de contrat avec le sponsor canadien, d’autant que le RBC Canadian Open, l’un des plus emblématiques et des plus vieux tournois au monde, au calendrier du PGA Tour, se dispute la même semaine que le tournoi de Londres du LIV Golf Invitational Series…
Photo : Saudi International