Auteurs de la même carte de 67 (-5) ce vendredi, Tyrrell Hatton (photo) et Matthew Fitzpatrick conservent les commandes du DP World Tour Championship. A -12, les deux Anglais possèdent trois longueurs d’avance sur le duo Alex Noren-Adri Arnaus. Jon Rahm, victorieux ici en 2019, est à quatre coups en compagnie de son compatriote, Jorge Campillo. Solide ce vendredi dans la chaleur dubaïote, Romain Langasque accroche la 16e place à -4 (140).
Lionel VELLA, à Dubaï
Ils ne se quittent plus ! Co-leaders jeudi à l’issue du premier tour avec un identique 65 (-7), Tyrrell Hatton et Matthew Fitzpatrick ont remis ça dans ce deuxième tour du DP World Tour Championship, la finale de la saison du Tour européen.
Associés en dernière partie, les deux Anglais ont ainsi posté le même score, un excellent 67 (-5), même si Fitzpatrick a dû se résoudre à concéder son premier bogey de la semaine sur le trou n°12.
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« Je suis assez content du score, avance Hatton, deux fois 8e dans cette finale en cinq participations. J’ai l’impression d’avoir en général joué du très bon golf. Je suis aussi très content d’avoir accroché le par sur le 18 (Ndlr, après une mise en jeu dans la rivière qui scinde le fairway en deux). C’est probablement l’un des meilleurs bois 3 que j’ai frappé dans ma vie pour placer la balle aussi proche que possible du trou. Une belle façon de terminer la journée. »
Birdie number six and the outright lead @MattFitz94 👌 #DPWTC | #RolexSeries pic.twitter.com/dP8ad5kNCt
— DP World Tour (@DPWorldTour) November 18, 2022
Les deux Britanniques, qui devraient, selon toute vraisemblance, se retrouver dans l’équipe européenne de Ryder Cup en septembre prochain à Rome, comptent trois coups d’avance sur le Suédois Alex Noren et l’Espagnol Adri Arnaus, respectivement 69 (-3) et 68 (-4).
Un clan espagnol qui propose trois des siens dans le top 5 puisque la doublette Jon Rahm–Jorge Campillo occupe la cinquième place à -8. Rahm, auteur d’un incroyable doublé DP World Tour Chp-Race en 2019, s’installe désormais dans la peau du chasseur, lui qui reste sur une saison peut-être un peu moins flamboyante qu’en 2021 où il s’était offert l’US Open du côté de Torrey Pines (Californie).
Jon Rahm, en mode chasseur impitoyable
« Peut-être que la norme que j’ai établie vous a habitués à me voir gagner plus souvent, claque le Basque en direction des journalistes au recording. Malgré ce que vous pouvez penser, ça n’a pas été une si mauvaise année que ça. Deux victoires (Mexico Open sur le PGA Tour, Open d’Espagne sur le DP World Tour) et beaucoup de tops 10. La seule chose qui, à mon avis, aurait amélioré ma position à votre égard, c’est de réussir de meilleures semaines en Majeurs. A l’US Open, j’ai été là (12e). Mais pour les trois autres, j’ai été, c’est vrai, inexistant (27e au Masters, 48e à l’USPGA et 34e à The Open). Être là dimanche, et être en position de gagner, pourrait rendre les choses un peu meilleures. »
Dans le dur pendant quinze trous (deux birdies, deux bogeys), Rory McIlroy, toujours dépossédé – pour le moment – de sa place de n°1 du DP World Tour au jeu des projections après 36 trous, a réalisé une fin de partie digne d’un très grand champion. Birdie 16, birdie 17, eagle 18 ! Le Nord-Irlandais est tout juste au-delà du top 10, à la 11e place à -5 (139). Mais toujours vivant !
Fitz (Matthew Fitzpatrick) rend évidemment les choses plus difficiles pour moi. Tant qu’il continue à bien jouer, je vais devoir jouer mieux encore. C’est un bon défi pour les 36 derniers trous, et j’ai au moins l’impression d’avoir encore quelque chose à jouer ici.
Rory McIlroy
« C’était bien de finir en beauté et de voir un peu de positif avant le week-end, lâche, soulagé, l’actuel n°1 mondial. Je me suis évidemment un peu rapproché des leaders. Alors bien sûr, Fitz (Matthew Fitzpatrick) rend évidemment les choses plus difficiles pour moi. Tant qu’il continue à bien jouer, je vais devoir jouer mieux encore. C’est un bon défi pour les 36 derniers trous, et j’ai au moins l’impression d’avoir encore quelque chose à jouer ici, donc rien que pour ça, j’ai hâte d’être à demain. »
Romain Langasque, 69 (-3) aujourd’hui, ne jouera pas avec Rory McIlroy mais sa 16e place à -4 lui ouvre quelques belles perspectives pour le week-end. L’Azuréen n’accuse que cinq coups de retard sur le podium.
Pour les trois autres français, on attend une réaction. A l’image du 73 (+1) de Victor Perez, si solide la veille avec son 69 (-3) mais qui s’est « tiré une balle dans le pied » en concédant trois bogeys sur ses quatre premiers trous. Il est 20e à -2.
C’est un peu dur. J’ai l’impression de faire les choses comme il faut et ça se goupille très très mal. +2 sur les 5 derniers trous, je suis juste très déçu.
Antoine Rozner
Même constat ou presque pour Antoine Rozner qui a enchainé avec une seconde carte de 72 (par) en deux jours. Le Racingman, plus que jamais frustré malgré un jeu de golf plutôt bon, attend que la chance tourne.
« Le contenu a été franchement excellent, juge-t-il. J’ai pris 15 greens en régulation, je suis en -2 et en deux sur le green du 14. C’est le moment où il faut enchaîner, avec le facile par 4 du 15. Mais trois putts au 14 et un bogey au 15 me coûtent trois coups. C’est un peu dur. J’ai l’impression de faire les choses comme il faut et ça se goupille très très mal. +2 sur les 5 derniers trous, je suis juste très déçu. »
29e dans le par total, Rozner est attendu à 9h55 avec le Suédois Joakim Lagergren. Quant à Matthieu Pavon, après son 75 (+3) inaugural, il a encore coincé avec son 76 (+4) mais a toutefois trouvé les ressources nécessaires pour aligner quatre birdies du 9 au 15 après un début de partie cauchemardesque (deux doubles, quatre bogeys). 50e à +7, il lancera ce 3e tour à 8h30 locale (5h30 en France) en compagnie du Chinois Haotong Li.
Le leaderboard
Le leaderboard des Français
Photo : Getty Images