Co-leader vendredi soir, Ludvig Aberg est désormais seul en tête de son premier Rolex Series avec un score de -16 (200) et une carte de 66 (-6). Le Suédois, passé pro il y a trois mois, vainqueur il y a deux semaines à Crans-sur-Sierre (Suisse), compte deux points d’avance sur son partenaire de Ryder Cup, l’Anglais Tommy Fleetwood, et l’Ecossais Connor Syme. Seul 7e, Jon Rahm est en embuscade à quatre longueurs derrière. Meilleur tricolore dans ce Moving Day à Wentworth, Romain Langasque (67) pointe à la 17e place à -9 (207).
L.V.
Que dire de la prestation de Ludvig Aberg dans ce 3e tour du BMW PGA Championship, son premier Rolex Series ? Trois mois seulement après être passé pro. Pour être franc, le Suédois a été tout bonnement impressionnant. Sa carte de 66 (-6) le prouve où seul un bogey – mais quel bogey ! (voir ci-dessous) – atténue à peine une journée ponctuée par un eagle et cinq birdies…
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A 23 ans, le voilà seul en tête à Wentworth avec un score de -16 (200), soit deux coups d’avance sur son futur partenaire de Ryder Cup, l’Anglais Tommy Fleetwood, 67 (-5) aujourd’hui, et l’Ecossais Connor Syme, 65 (-7), toujours à la recherche d’une première victoire sur le DP World Tour.
Même si je n’étais pas en tête, j’aurais eu hâte de jouer ce dernier tour dimanche à Wentworth. C’est un endroit tellement emblématique.
Ludvig Aberg
« Je me suis plutôt bien amusé, a soufflé dans un léger sourire l’ancien n°1 mondial amateur à la sortie du green du 18. J’ai fait quelques bons sauvetages aussi… Mais même si je n’étais pas en tête, j’aurais eu hâte de jouer ce dernier tour dimanche à Wentworth. C’est un endroit tellement emblématique. J’ai eu la chance de pouvoir jouer du bon golf ces trois derniers jours, j’espère que je continuerai à jouer comme ça… »
« J’ai presque eu un petit échauffement les deux premiers tours en jouant avec Rory (McIlroy), il s’est passé beaucoup de choses, ajoute-t-il. J’avais l’impression d’avoir bien géré la situation ces deux derniers jours et j’ai fait la même chose aujourd’hui où j’ai gardé le rythme. J’ai essayé de me concentrer sur chacun de mes coups. J’espère que je ferai la même chose demain. »
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Victorieux le 3 septembre dernier en Suisse à l’Omega European Masters, vingt-quatre heures avant d’être retenu en équipe européenne de Ryder Cup par le capitaine, Luke Donald, Aberg est en position idéale pour décrocher un second succès sur le DP World Tour. Incroyable et quelque part surréaliste tant le jeune homme semble glisser naturellement sur cette pression si paralysante chez beaucoup d’autres golfeurs pros.
Pour concrétiser ce véritable conte de fée, il faudra néanmoins écarter quelques cadors, dont certains seront eux aussi à Rome dans quinze jours pour la 44e Ryder Cup de l’histoire. Il y a bien sûr Tommy Fleetwood, cité un peu plus haut. L’Anglais est très solide cette semaine dans la banlieue ouest de Londres où il pourrait accrocher un troisième Rolex Series après l’Open de France 2017 et le Nedbank Golf Challenge 2019.
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On pense aussi à Jon Rahm, seul 7e à -12, à quatre longueurs derrière Aberg. L’Espagnol a été une fois encore lumineux avec son 66 du jour, malgré un passage à vide entre les trous 13 et 16 avec deux bogeys concédés… Mais le détenteur de la veste verte a déjà prouvé à maintes reprises qu’il fallait compter sur lui les dimanches pour faire le spectacle. Alors attention !
Méfiance également en ce qui concerne l’Autrichien du PGA Tour, Sepp Straka, et l’Anglais Tyrrell Hatton, lauréat de l’édition 2020 ici dans le Surrey, tous deux 8es à -11.
The BEST of @JonRahmpga so far 🤩#BMWPGA | #RolexSeries pic.twitter.com/AKPolQtYOM
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Pour Romain Langasque, 17e à -9 (207) grâce à un très bon 67 (-5), les chances de l’emporter sont minimes. Mais sait-on jamais ? L’Azuréen, dans l’antichambre du PGA Tour via ces dix spots en jeu en fin de saison, délivre depuis plusieurs longs mois un golf d’exception. Il s’élancera à 9h30 locale (10h30 en France) avec le Danois Rasmus Højgaard et l’Ecossais Richie Ramsay.
« Cela a été mon meilleur tour, dans la globalité, reconnaît-il au micro de nos confères de Golf+. J’ai vraiment très bien joué au golf, je me suis procuré beaucoup d’opportunités. Un -5 à Wentworth, c’est une bonne journée. Je n’ai donc aucun regret. Je me suis bien senti tout au long du parcours. Il y a beaucoup de confiance, beaucoup de plaisir aussi… Je vais essayer de jouer encore sous le par demain (dimanche) et me mettre dans les meilleures positions pour avoir peut-être une chance de faire un bon résultat. »
Julien Brun et Robin Sciot-Siegrist, les deux autres Français ayant franchi le cut, sont plus loin, respectivement 35e (-6) et 47e (-4)…
Le leaderboard
Le leaderboard des Français
Photo : Richard HEATHCOTE / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP