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Partager la publication "JB Gonnet : « Ça m’a remotivé »"
En décrochant son droit de jeu au mois de novembre au terme d’un marathon de 8 semaines, le Varois Jean-Baptiste Gonnet fut incontestablement la très belle histoire des cartes d’accès du circuit européen côté tricolore. De retour dans l’élite après avoir perdu sa catégorie sur l’European Tour fin 2013, il a enfin pu regoûter aux plaisirs d’évoluer sur l’European Tour à l’occasion de l’Open d’Afrique du Sud
Bonjour JB, alors comment s’est passé ce retour sur l’European Tour ?
Je me suis senti bien et ça m’a fait plaisir de rejouer même si ça ne m’enchante pas de me taper 12h de vol et que ça m’a fait bizarre de partir si loin. J’ai perdu un peu l’habitude. J’ai eu plein de sentiments différents : j’étais hyper content de revoir des mecs, des sud afs notamment. Certains qui se demandaient ce que je faisais là… Taper des balles, s’entrainer. Comme je n’avais pas fait ça depuis longtemps, même pour les cartes, même avant de venir ici. Je me demandais ce que ça allait provoquer chez moi. Et en fait, ça s’est bien passé. J’ai regardé des swings, je suis retourné à la salle faire du physique ; ce que je ne faisais plus du tout et ça m’a remotivé. Je suis content : j’ai retrouvé le goût de jouer.
“Je ne m’entrainais plus.
Ici ça ne peut pas marcher,
on n’est pas sur l’Alps Tour”
Et votre performance elle vous inspire quoi ?
Comme je vous l’ai dit : avant de partir, j’ai dû taper 2 fois 1 heure au practice. Et clairement je me rends compte que ça ne peut pas marcher comme ça. Là on est dans le haut du panier. Ce n’est pas l’Alps Tour. En plus il y avait 240 joueurs cette semaine, des Sud-Africains et on sait tous que ce sont d’excellents joueurs. Les parcours ne sont pas évidents. Surtout le grand parcours celui que j’ai joué le 2e jour. Maintenant je me sens bien ; il suffit que j’arrive à jouer, à entrer dans les tournois. Ce qui ne sera certainement pas le cas dans les Émirats.
“Aller voir un champion du monde du swing”
Vous aviez bien débuté pourtant ?
Oui le premier jour bien sur le parcours plus scorable. Le 2e jour parfait pendant 6 trous, j’envoyais que des traits. Et puis le trou noir ! Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Du 7 au 18, je n’ai pris qu’un green en régulation. C’est toujours la même faute celle qui fait que mon club se couche derrière au moment du downswing. J’en ai parlé avec Raph Jacquelin au practice. Je manque de repères techniques, il faut que je vois un « champion du monde du swing ».
Vous pensez à quelqu’un en particulier ?
Oui, mais comme je n’ai pas pris la décision, je ne veux pas en parler. Quelqu’un qui saura m’éclairer sur ce que je fais de mal. Je n’ai pas besoin d’un coach au quotidien mais simplement d’une sorte d’audit pour identifier le problème, avoir une meilleure connaissance de mon swing et faire cette modification. Il me manque un état des lieux. Quand je vois les mecs swinguer – j’ai suivi Oosthuizen, Branden Grace -, certains sont plus raides, d’autres plus souples mais le club voyage bien. Moi ce n’est pas normal que tout aille bien pendant 27 trous et que je me perde comme ça. Le club est derrière, il est bloqué, il faut que je corrige ça.
“Faire son truc dans son coin comme Mike ou Ben”
Qu’avez vous appris de cette année loin des circuits ?
Je suis plus détaché : quand je vois comment certains se bouffent le foie ! Les Rory, les Koepka, ils sont tellement au dessus qu’ils ont naturellement ce détachement. En tout cas, je n’ai plus envie de m’embarrasser. Soit ça marche soit on change. Comme au foot avec un entraineur. L’objectif c’est que ça fonctionne. Quand je vois Mike (Lorenzo-Vera), il fait son truc dans son coin. Avec son équipe. Idem pour Ben Hébert. C’est ça qui marche. Faire son truc et avancer.