Deuxième la semaine passée en Alsace au Golf de Saint Apollinaire, Jeong weon Ko arrive en forme à l’Hopps Open de Provence, fort de cinq tops 10 lors de ses sept dernières sorties. L’élève d’Alain Alberti ne se met toutefois pas de pression dans la quête d’une carte sur le DP World Tour.
Propos recueillis par Nathan CARDET, à Pont Royal
Golf Planète : Quel était votre ressenti après cette deuxième place au Swiss Challenge ?
Jeong weon Ko : Je n’ai pas été déçu ; j’étais assez content. Ça aurait pu être pire car je tapais moins bien durant le week-end mais j’ai bien géré, j’ai plutôt bien putté et chipé. Il y en a un qui fait -8 : ça arrive, c’est comme ça. En fait, j’étais content de ma deuxième place.
Vous sentez-vous en forme en arrivant cette semaine à Pont Royal après un excellent été ?
J’ai viens d’enchaîner les bonnes performances pendant deux mois. Je me sentais de mieux en mieux. Mais depuis samedi dernier, je tape un peu moins bien. Ce sont des choses à travailler. Il y a mon coach qui vient aujourd’hui : donc on va essayer de passer un peu de temps ensemble mais on ne va pas se faire des nœuds à la tête non plus. Juste essayer de retaper un peu plus pur comme ce que je peux faire.
C’était de mieux en mieux et depuis j’ai gagné en confiance
Avez-vous changé quelque chose dans votre swing ou dans votre entourage ?
Techniquement, il y a quelque chose dans le swing : je ne sais pas expliquer quoi, mais au niveau des sensations, c’est bien meilleur. Ça a commencé au Vaudreuil. Petit à petit, c’était de mieux en mieux et depuis, j’ai gagné en confiance. Je sens que c’est solide, que j’ai un très bon contrôle de balle et c’est là-dessus que je m’appuie.
Il doit y avoir de l’excitation d’avoir intégré le top 20 de la Road à quatre tournois de la fin de la saison ?
Pas tellement finalement… Je suis content d’être dans le top 20 (Ndlr, 17e) bien entendu mais ce n’est pas l’objectif final. Je sais que j’ai trois tournois à jouer avant la finale. Je me concentre sur chaque partie, le 1er tour, le 2e tour puis passer le cut puis la suite. Je trouve que ça ne sert à rien de se projeter et de se faire des films, je n’aime vraiment pas ça. C’est bien d’avoir sécurisé la carte d’abord en un, d’avoir assuré une place pour la finale en deux, ça fait de la pression en moins. Maintenant, niveau résultat, je n’ai aucune attente. Je sais juste que si je joue mon jeu, je vais être placé là où je souhaite être.
Je fais mes parties, mes performances et je me fais plaisir
Aviez-vous hiérarchisé ces objectifs comme cela depuis le début de la saison ?
J’avais beaucoup d’attentes en début de saison. Le premier objectif, c’était de terminer dans le top 20, mais j’ai vu que je jouais moins bien donc c’était être top 45 au moins. Puis, je n’étais vraiment pas très bien à mi-saison donc mon but à ce moment-là est devenu de sécuriser la carte et puis c’est reparti dans une bonne spirale. J’ai intégré le top 70 assez vite avec mes bonnes performances, puis j’ai visé le top 45. Pour le moment, je fais mes parties, je me fais plaisir, je fais des performances. La chose qui reflète mon niveau de jeu c’est d’avoir été en tête lors des trois derniers tournois. Cela montre que je joue bien en ce moment, et la confiance que je peux en tirer.
Sentez-vous une grosse évolution entre le Jeong weon Ko du début de saison dernière et aujourd’hui ?
J’ai l’impression d’être la même personne. Mais je ne vois pas le jeu de la même manière. Je ne m’en rends pas forcément compte au quotidien mais sur mes notes de parcours de l’an dernier je peux comparer. Je vois que mon approche sur certains trous est très différente. Par exemple ici (à Pont Royal), j’ai été un peu choqué, surpris par les lignes très offensives que j’avais prises l’an dernier. Ce genre de choses me surprend pas mal. Je suis un joueur qui est capable, mais qui peut mal jouer aussi, il faut bien se connaître et travailler sur les bonnes choses. Et je pense mieux y parvenir que l’an dernier. Il y aura sûrement des périodes sans, où je jouerais moins bien. Le but, c’est de les réduire au maximum, d’en avoir le moins possible.
©Nathan Cardet/Golf Planète