Après plus de 20 heures de vol entre dimanche et lundi depuis la Thaïlande vers Dallas, là où il vit, Jérémy Gandon peut enfin souffler. En possession d’un droit de jeu sur l’Asian Tour, le Valentinois âgé de 26 ans se prépare une année 2023 complètement folle. Il entend en effet jouer aussi le plus souvent possible sur le Korn Ferry Tour. Explications.
Propos recueillis par Nathan CARDET
Après le Stage I puis la finale des Cartes disputés entre le 11 et le 22 janvier en Thaïlande, vous voilà avec un droit de jeu sur l’Asian Tour en 2023. Mission accomplie ?
Oui ! Je suis très content ! Je vais maintenant essayer d’articuler mon année 2023 entre le Korn Ferry Tour et l’Asian Tour… Pour l’instant, je dois surtout réfléchir, me poser et bien analyser les différents calendriers pour ensuite voir à quoi ma saison va ressembler.
Qu’est-ce qui vous a motivé pour aller tenter comme ça votre chance sur le circuit asiatique ?
N’ayant qu’un droit de jeu plein garanti sur le PGA Tour LatinoAmerica, je me suis vite inscrit pour les Cartes de l’Asian Tour. Je voulais m’ouvrir un maximum de portes, un maximum d’opportunités. D’autant que ça ne s’est pas bien passé pour moi à la finale des Cartes du Korn Ferry Tour (4-7 novembre à Savannah). Tout ceci a accéléré mon envie de tenter ma chance en Asie. L’idée principale, c’est d’enchaîner des tournois et commencer à gagner ma vie correctement…
Cela risque d’être physique. Aller pour deux-trois semaines en Asie puis revenir une semaine à Dallas. Il faudra bien récupérer de la fatigue que cela va engendrer
Justement, comment va s’articuler votre année sur l’Asian Tour ?
C’est une bonne question. Je n’ai toujours reçu aucun email de la part de l’organisation. On a eu, certes, une réunion la veille du dernier tour de la finale des Cartes. Mais ça reste flou encore. Il faut que je m’en occupe cette semaine. Quand je vais sur le site de l’Asian Tour, je ne vois pas la catégorie dédiée aux joueurs ayant réussi les cartes d’accessions. Je sais que je ne pourrais pas rentrer pour le premier tournoi de la saison, en Arabie saoudite (2-5 février). Pour Oman (9-12 février) et le Qatar (16-19 février), ça semble être aussi compliqué. Je pense que j’aurais plus de chance avec cette série de six-sept tournois à partir de début mars. Si je peux jouer la Thaïlande (9-12 mars), l’Inde (16-19 mars), faire l’impasse sur Hong Kong (23-26 mars) et ensuite jouer de nouveau deux fois la Thaïlande (30 mars au 9 avril) et le Vietnam (13-16 avril), ce serait pas mal. Rien n’est encore sûr cependant…
Cela va vous obliger à effectuer de nombreux longs déplacements entre Dallas et le continent asiatique…
Mon camp de base restera le Texas, mais effectivement, ça risque d’être physique. Je vais essayer de gérer ça au mieux. Aller pour deux-trois semaines en Asie puis revenir une semaine à Dallas. Il faudra bien récupérer de la fatigue que cela va engendrer.
Il y a aussi l’idée de pouvoir jouer sur le Korn Ferry Tour. Vous pouvez nous expliquer ?
Je vais tenter en effet de prendre part aux Monday Qualifier, lorsque je n’aurais pas de tournoi (de l’Asian Tour) en face. Je vais me donner une chance et me qualifier sur les quatre tournois qui viendront après l’étape en Colombie (9-12 février). Une qualification et un bon résultat dans la foulée dans un tournoi du Korn Ferry pourrait me permettre, via les re-ranking, de continuer sur ce même Korn Ferry Tour. Et puis avec ma catégorie conditionnelle sur le Korn Ferry, j’ai aussi la possibilité de rentrer sur tous les Monday Qualifier du PGA Tour. Je vais ainsi le 27 février prochain jouer celui comptant pour le Porto Rico Open (tournoi alternate du PGA Tour prévu du 2 au 5 mars).
Photo : Valerio Pennicino / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP