
Alors qu’il hésitait à mettre fin à sa carrière, Jérémy Gandon a remporté le Club Car Championship, un tournoi du Korn Ferry Tour sur lequel le Français, basé à Dallas, disposait d’un droit de jeu partiel. Le golfeur de 28 ans est désormais en position de monter sur le PGA Tour.
Propos recueillis par le Korn Ferry Tour
Qu’est-ce qui vous a traversé l’esprit après la victoire ?
Jérémy Gandon : Honnêtement, je ne sais même pas, c’était complètement irréel. J’essaie encore de réaliser.
Samedi, vous avez réalisé une excellente partie dans l’ensemble, malgré une fin un peu plus difficile (65, -7). Comment vous êtes-vous préparé pour le dernier tour ?
J.G. : Ça va peut-être sembler “cliché”, mais je me suis simplement concentré sur le processus : aborder chaque coup avec la même attention, donner le meilleur de moi-même à chaque fois. Même dimanche, je sentais que je n’avais pas mon meilleur jeu, mais sur la fin j’ai réussi à taper quelques bons coups, et les putts sont tombés.
Quelles étaient vos émotions en retournant au départ du 18 pour le play-off ?
J.G. : Difficile à décrire, j’essayais juste de rester dans le moment présent, rester concentré. C’était ça le plus important. Chaque coup, je voulais le faire bien, sans avoir de regrets.
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À quel point cette première victoire sur le Korn Ferry Tour est-elle spéciale pour vous ?
J.G. : C’est énorme. Je le disais plus tôt, un peu en rigolant mais pas tant que ça, après l’année dernière, je ne savais même pas si j’allais continuer à jouer au golf. C’est aussi pour ça que tout ça me paraît irréel.
Aviez-vous envisagé un plan B, au cas où vous ne poursuivriez pas le golf professionnel ?
J.G. : Non, pas vraiment. Comme je le dis souvent, tant que je pouvais jouer, je donnais tout à 100 %, et je verrais après. Mais oui, j’étais arrivé au point où il fallait qu’il se passe quelque chose… et c’est arrivé.
Je suis juste content de pouvoir continuer la saison et jouer encore
Pouvez-vous nous parler de votre parcours à la Q-School l’année dernière ? Il semble que la dernière journée du premier tour ait été déterminante.
J.G. : Je jouais cette dernière journée en me disant que c’était peut-être la dernière partie de l’année, voire peut-être plus. Pareil au deuxième tour, je suis passé tout juste, donc on peut dire que les planètes se sont alignées.
En quoi cette victoire renforce-t-elle votre décision de poursuivre dans le golf professionnel ?
J.G. : Eh bien maintenant je gagne enfin ma vie avec, donc c’est déjà un bon début (rires). Je suis juste content de pouvoir continuer la saison et jouer encore. Mon jeu est bon en ce moment, donc il faut en profiter.
Qu’est-ce qu’il y avait sur ce parcours (The Landings Golf & Athletic Club-Deer Creek Course) qui convient si bien à votre jeu ? Vous évoquiez l’éventualité d’acheter une maison dans la région ?
J.G. : Je trouve que c’est un super design. Pour moi, les choix de coups au départ étaient assez évidents. Une fois que vous faisiez ce qu’il fallait, mon putter a été chaud toute la semaine. Tout s’est bien aligné pour une belle performance. Ça restera un endroit spécial. C’est seulement la deuxième fois que je viens ici, mais les gens ont l’air de bien s’y plaire, les parcours sont excellents. Si vous aimez le golf, vous pouvez vraiment passer un bon moment ici.
Qu’est-ce que vous retiendrez le plus de cette semaine ?
J.G. : Je dirais le dernier putt qui est rentré, c’est un bon souvenir. D’autres me reviendront sûrement, mais celui-là, c’est sûr.
©HECTOR VIVASGetty Images South AmericaGetty Images via AFP