En remportant le Tournoi des Champions dimanche à Hawaï, le tout premier des 12 nouveaux tournois “boosté” de la saison du PGA Tour, Jon Rahm a ajouté 2,7 millions de dollars à son compte en banque. Mais assez inexplicablement reste à distance du podium du classement mondial.
L’ex-numéro 1 mondial, place qu’il a occupée en juillet 2020, avant de devenir le premier Espagnol à s’imposer dans l’US Open, en 2021 aimerait bien comprendre comment fonctionne le classement mondial.
Si l’on ne s’intéresse qu’aux performances de Rahm dans le Tournament of Champions (TOC) lors des deux dernières éditions, sur le Plantation Course de Kapalua, ses stats donnent le tournis : en huit tours joués sur l’île de Maui, son bilan cumulé est de 60 coups sous le par, grâce notamment à 62 birdies ou mieux.
En remontant encore un peu plus dans le temps son bilan est encore plus vertigineux : 69 birdies (ou mieux) Sur ses 160 derniers trous joués sur le Plantation Course. Un parcours qui lui convient donc très bien, mais il n’est pas le seul.
Rahm roi de Kapalua ?
“Rahmbo”, son surnom, n’a que 28 ans et depuis quelques mois il est redevenue la machine à aligner les grosses performances, sur fond de constance et de sérénité.
Si l’on se fie aux stats du PGA Tour, il a terminé dans le Top 10 du classement 82 fois au cours des 154 tournois qu’il a disputés dans le monde (53%) et même dans le Top 3 de 37 tournois (24%).
Le Basque n’a manqué le cut que 15 fois. Quant à son improbable victoire dans le TOC dimanche, au bout d’une remontée fantastique sur Collin Morikawa, elle lui permet d’atteindre le total de 8 succès sur le circuit américain contre 9 sur le DP World Tour.
Aucune évolution au classement mondial
Pourtant lundi matin, lorsqu’il a consulté le classement mondial Jon Rahm pointait toujours au 5e rang, ce qui n’a pas manqué de le surprendre.
Surpris ? Oui je le suis. S’ils n’avaient pas changé le système de calclul, je serais tout proche du sommet. Aujourd’hui j’en suis à me demander si je vais réussir à dépasser Patrick Cantlay
Fin novembre le Basque avait qualifié de “risible” le nouveau système de calcul. C’est vrai qu’il y a de quoi s’interroger.
Au cours de ses 6 dernières sorties il n’a pas terminé au delà de la 8e place, s’est imposé à trois reprises. Mais… il n’a pas gagné une seule place !
«J’ai l’impression que depuis août, je suis le meilleur joueur du monde», poursuit Rahm. «Plus tôt l’année passée c’était clairement Scottie puis ce fut au tour de Rory mais en ce moment j’ai l’impression que c’est moi.»
Le classement mondial n’aime pas les “Champs Réduits”
Même si Dimanche il a battu un champ réduit de 39 joueurs, il y avait quand même sur la ligne de départ 17 des 20 meilleurs joueurs du monde.
À Dubai lorsqu’il s’est également imposé devant Rory McIlroy dans le tournoi de clôture du DP World Tour, le problème des tournois “élitistes”, réservés à une cinquantaine de joueurs, avait également été soulevé.
En effet les points attribués à la grande finale du DP World Tour, au départ de laquelle se trouvaient 7 des 25 meilleurs joueurs du monde, étaient supérieurs à ceux en jeu au RSM Classic qui n’en alignait aucun.
Il y a ici un dysfonctionnement, pour ne pas dire une anomalie, sur laquelle le “board” en charge du nouveau système va devoir se pencher rapidement.
©Photo Callaway/DR