Auteur d’un 65 (-6) sans bogey, Jon Rahm, vainqueur de l’Open d’Espagne en 2018 et 2019, s’offre les commandes du tournoi. A -16, le Basque devance d’un petit point l’Australien Min woo Lee, lui aussi très solide avec un 66 (-5) sans erreur. A -13 total avec un 68 (-3) dans ce Moving Day, Matthieu Pavon, le meilleur français cette semaine à Madrid, occupe la troisième place ex-aequo et demeure donc plus que jamais concerné par la gagne…
L.V.
Jon Rahm va-t-il rejoindre dans la grande histoire du golf espagnol le légendaire Severiano Ballesteros, victorieux à trois reprises de l’Open d’Espagne (1981, 85, 95) ? L’actuel n°6 mondial, double vainqueur en 2018 et 2019, s’y attelle, en tout cas…
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Le Basque, hyper solide ce samedi à Madrid avec une carte sans la moindre erreur de 65 (-6), est en effet en tête de son Open national. Avec un score de -16 (197), il possède une petite longueur d’avance sur l’Australien Min woo Lee, lui aussi très fort aujourd’hui sur le tracé madrilène avec un 66 (-5) sans erreur. Les deux hommes, déjà réunis lors des deux premiers tours et encore dans ce Moving Day, partageront la dernière partie ce dimanche en compagnie du Sud-Africain Louis De Jager, troisième à -13 avec son 65 du jour une fois de plus sans la moindre rature sur la carte. Comme vendredi déjà !
The sound of this @JonRahmpga approach 👌
He now co-leads in Madrid.
#AccionaOpen pic.twitter.com/DPcFymXqPl— DP World Tour (@DPWorldTour) October 8, 2022
La victoire se jouera-t-elle pour autant entre les deux hommes de tête ? Rien n’est moins sûr. Six « chasseurs » occupent ainsi la troisième place à -13 (200). Et la surprise peut évidemment venir de l’un d’entre eux. Co-leader jeudi soir avec un sublime 63 (-8) inaugural, Kiradech Aphibarnrat peut être par exemple celui-ci. Le Thaïlandais, 68 (-3) ce samedi au Club de Campo Villa, sait comment il faut s’y prendre pour gagner sur le Tour européen. Il l’a déjà prouvé à quatre reprises entre 2013 et 2018 avant de tenter, sans grand succès, sa chance sur le PGA Tour…
En tête au départ de ce 3e tour, l’Ecossais Stephen Gallacher, 48 ans le 1er novembre prochain et qui s’est contenté d’un 70 (-1), peut lui aussi faire parler son expérience : 622 départs sur le DP World Tour (avant cette semaine). Cela classe le bonhomme même s’il n’a plus enregistré le moindre top 10 depuis le… 31 mars 2019 !
Et si c’était le dimanche de Matthieu Pavon ?
A moins que la bonne et heureuse surprise ne vienne de… Matthieu Pavon. Le Français, 29 ans, associé à Jon Rahm et Min woo Lee en tout début d’après-midi, a démontré une sacrée force de caractère en postant un excellent 68 (-3). Longtemps dans l’entonnoir et certainement un peu étouffé par la présence à ses côtés de l’ex-numéro 1 mondial, le Bordelais a toutefois terminé tel un boulet de canon avec deux ultimes birdies au 17 (grâce à un putt de 10 mètres sur ce par 3) et au 18, un par 4 atteignable en un avec le driver.
Neuvième au BMW PGA Championship le 11 septembre, il en profiterait, en cas de succès, pour débloquer son compteur sur le Tour et validerait de facto sa présence à la mi-novembre du côté de Dubaï pour la finale regroupant les 50 meilleurs joueurs de la saison.
Pour les autres golfeurs tricolores ayant franchi le cut vendredi soir, il s’agira surtout de relever la tête après un tour difficile. Si Joël Stalter gagne 13 places au leaderboard avec son très bon 68 pour accrocher la 41e place à -5, Victor Dubuisson, malgré son 70, perd deux rangs (26e à -7), tandis que Raphaël Jacquelin (73), Frédéric Lacroix (72) et Mike Lorenzo-Vera (78) reculent au-delà du top 40.
Le leaderboard
Le leaderboard des autres français
Photo : Getty Images