Rarement à son avantage dans un Open britannique, le Basque, lauréat du dernier Masters, incarne à merveille ce sport espagnol très régulièrement victorieux dans les grands rendez-vous, toutes disciplines confondues.
L.V. à Hoylake
Jon Rahm n’a pas manqué un seul The Open depuis ses débuts à Troon en 2016. En six sorties, l’Espagnol, victorieux en avril de la veste verte à Augusta, n’a en revanche que très rarement brillé sur les links anglais et écossais de la rotation du plus vieux Majeur de l’histoire : un cut raté à Carnoustie en 2018 et un seul top 10, une très belle 3e place en 2021 au Royal St George’s, à quatre points du lauréat, l’Américain Collin Morikawa.
De retour à la compétition depuis son échec le 23 juin au Travelers Championship (PGA Tour) après deux tours, le désormais n°3 mondial entend surfer sur l’Ibermania qui s’est emparée de la Grande-Bretagne depuis le triomphe de Carlos Alcaraz le week-end dernier à Wimbledon. En digne successeur d’un Rafael Nadal, double vainqueur sur le gazon londonien en 2008 et 2010.
Je pense que lorsque vous avez les bonnes personnes à admirer, ça devient un peu plus facile.
Interrogé en conférence de presse mardi à Hoylake sur cette rage de vaincre qui habite incontestablement les athlètes espagnols dans les grands rendez-vous, Jon Rahm n’a pas de réelle explication à ce phénomène. Mais apporte toutefois un début de réponse…
« On m’a souvent posé cette question : « Qu’est-ce qui se passe avec vous, les sportifs espagnols, ces derniers temps ? » A vrai dire je ne sais pas vraiment. Mais je pense que lorsque vous avez les bonnes personnes à admirer, ça devient un peu plus facile. Rafa (Nadal) avait plusieurs exemples de grands champions de tennis quand il est arrivé. Il a su relever le défi. Carlos (Alcaraz) a grandi en regardant les exploits de Nadal. Même si c’est tout sauf facile, cela vous donne envie de les imiter. Pareil quand vous évoquez le football. Nous avons eu de nombreux grands joueurs. Cela fait partie de notre culture. »
Ballesteros, la référence ultime…
« Et c’est la même chose en golf, poursuit-il. Nous avons des références incroyables. On le doit évidemment à Seve (Ballesteros) mais aussi à d’autres golfeurs qui ont fait le job avant nous… »
Le grand Severiano Ballesteros, trop tôt disparu, a remporté à trois reprises la Claret Jug en 1979, 84 et 88. Et si le géant basque, quatre succès cette saison, lui emboitait le pas ?
Photo : Richard Heathcote/R&A/R&A via Getty Images