Paul McGinley, le capitaine victorieux de la Ryder Cup 2014 à Gleneagles (Ecosse), s’est dit très déçu par le choix de Jon Rahm de rejoindre le LIV Golf en 2024. En début de semaine, il pensait encore que l’Espagnol ne répondrait pas favorablement aux sirènes du Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite.
« Tous ceux qui connaissent bien Jon seraient surpris s’il faisait cela… » Il y a encore quelques jours, dans les colonnes de The Scotsman, Paul McGinley voulait toujours croire que l’actuel n°3 mondial résisterait aux offres mirobolantes du PIF, le Fonds d’investissement public d’Arabie saoudite, le principal bailleur de fonds du LIV Golf.
Et puis patatra quand ce 7 décembre Jon Rahm a finalement officialisé son arrivée au sein de la Ligue dissidente créée en 2022. Une cruelle désillusion pour le capitaine victorieux avec l’Europe de la Ryder Cup 2014 à Gleneagles (Ecosse). Plus que ce transfert qui frôlerait les 600 millions de dollars, c’est l’attitude du Basque que l’Irlandais n’a pas vraiment goûtée.
Un certain nombre de joueurs qui sont passés sur le LIV ont fait la même chose : ils ont dit une chose puis en ont fait une autre
Paul McGinley
« Tant de gens ont complètement changé leur position, a-t-il ainsi déclaré sur Sky Sports. Jon s’était montré très fortement en faveur des Tours (PGA Tour et DP World Tour), il avait clairement souligné que ce n’était pas le bon format (celui du LIV Golf sur 54 trous sans cut), qu’il n’aimait pas ça, qu’il n’y voyait aucun avenir… »
« Il a dit qu’il poursuivait sa carrière et ses titres sur le PGA Tour et le DP World Tour, et évidemment la Ryder Cup, ajoute-t-il. Il sait qu’en venant ici (sur le LIV Golf), cela mettra beaucoup de choses en péril. Maintenant, il va falloir attendre et voir. Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’un revirement complet de la position sur laquelle il s’était tenu très fermement. Mais quand on regarde bien, un certain nombre de joueurs qui sont passés sur le LIV ont fait la même chose : ils ont dit une chose puis en ont fait une autre. C’est triste. On ne peut plus croire personne sur parole, car les gens changent d’avis très rapidement et, semble-t-il, assez facilement. »
Fermez le ban !
Photo : Oisin Keniry / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP