Très grosse performance de Julien Brun à Dubaï : un top 5 dans le deuxième Rolex Series de l’année, derrière des clients comme Rory McIlroy et Patrick Reed, et devant une myriade d’habitués du DP World Tour. Un résultat majuscule qui lance parfaitement la saison de l’Antibois installé à Prague…
Quatre tours en 70 (-2), 67 (-5), 69 (-3) et 68 (-4) pour finir seul cinquième à -14 le Hero Dubaï Desert Classic, sans jamais céder à la pression, sans jamais craquer… Cela donne une idée des progrès effectués par Julien Brun ces derniers mois. Avec une récompense immédiate : grâce aux très gros points marqués lundi (et au très gros chèque qui va avec : 351 071,62 euros), sa carte sur le prochain DP World Tour est quasiment assurée, avec un tas d’avantages induits pour la suite de son année 2023. Dès la fin de son parcours plein de maîtrise, Julien Brun a raconté à Golf Planète son week-end prolongé dans les Emirats…
Qu’est-ce que ça fait de finir top 5 dans un Rolex Series ?
Ce qui est sûr, c’est que petit à petit, l’expérience rentre et je me sens de plus en plus à ma place. Il y a eu pas mal de stress et de doute, surtout samedi, parce que je jouais avec Patrick Reed, vainqueur du Masters, ce n’est pas rien. Je n’ai pas eu tant de grosses parties que ça depuis que je suis sur le Tour. Il y avait McIlroy derrière, et beaucoup de monde. J’ai fait du très bon golf hier, c’était très solide, et c’est sûrement une journée référence pour moi, pour la suite…
Il faut continuer, pour faire des top 10, des top 5 et pour se mettre en position de gagner. Ce serait la prochaine étape
Racontez-nous votre dernier tour, ce lundi…
L’ensemble de mes expériences m’a aidé aujourd’hui, et je suis super content de là où je finis. J’étais fatigué ce matin en me levant, je n’ai pas fait un super échauffement, mais ça s’est bien mis en place. J’ai réussi à serrer le jeu quand il fallait, j’ai rentré quelques putts importants, de 1m50, 1m80, pour le par, au début, et derrière j’ai fait un super retour, avec deux bons putts glissés sur le 11 et le 12, un joli birdie au 13 et au 17, et un watch putt au 18 pour finir le travail. Ça fait beaucoup de bonnes choses, mais c’est le résultat de tout le travail que je peux faire avec mon équipe, de ce qu’on met en place avec Basile (Ndlr, Dalberto, son caddie). On a tous bien bossé et ça se met en place petit à petit.
Du coup, la suite de la saison s’annonce-t-elle plus facile à gérer ?
Ma carte (pour la saison prochaine) est sûrement déjà validée, donc c’est super. C’était un objectif minimum, mais ça allège un peu le tout. Maintenant, il faut continuer, pour faire des top 10, des top 5 et pour se mettre en position de gagner. Ce serait la prochaine étape, et d’autres objectifs en découlent. Ca ne change pas depuis le début de saison, mais ça renforce un peu tout ça. Il y a la finale de la Race to Dubaï que je n’ai jamais jouée (Ndlr, le DP World Tour Championship). Et peut-être l’une des dix cartes en jeu pour le PGA Tour (en fin de saison 2023). C’est un bon début de saison, mais un quart du chemin n’a pas encore été fait. On va bien se reposer et on remet la balle sur le tee jeudi (Ndlr, Ras Al Khaimah Championship).
Photo: Warren Little / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP