Après la phase de groupe du WGC-Match Play à Austin, le contingent des joueurs européens, déjà faible sur la ligne de départ, est décimé. Préoccupant pour Luke Donald dans la perspective de la Ryder Cup 2023…
Tyrrell Hatton, Tommy Fleetwood, Alex Noren, Viktor Hovland, Shane Lowry, Victor Perez, Sepp Straka ? Deux matches, deux défaites, éliminés avant même la dernière journée de phase de groupe.
Douze Européens étaient présents sur la ligne de départ de ce WGC-Dell Technologies Match Play à Austin (soit le contingent le plus faible de l’histoire dans cette épreuve pour le Vieux continent), plus de la moitié est déjà « out » avant même le dernier match de poule.
C’est d’ores et déjà le triste bilan et même un constat inquiétant dans la perspective de la Ryder Cup à Rome. Et cela pourrait entre pire ce vendredi soir…
Si Rory McIlroy a remporté ses deux matches et semble bien parti pour accéder aux huitièmes de finale (un nul lui suffira face à Keegan Bradley mais une défaite l’éliminera directement), les quatre autres “rescapés” sont en danger et devront sans doute passer par un play-off pour franchir le stade des poules.
Rahm fantomatique, Fitzpatrick transparent
En position de se qualifier malgré une défaite contre Rickie Fowler le premier jour, Jon Rahm a été l’ombre de lui-même face à Billy Horschel. Avec deux double bogeys, un bogey et pas le moindre birdie dans ce 3e match décisif il a littéralement offert la victoire sur un plateau à l’Américain.
Doit-on mettre ça sur le compte du virus intestinal qui a provoqué son abandon au Players il y a 15 jours ? Réponse dans 10 jours au Masters.
Autre membre de la dernière équipe de Ryder Cup qui pouvait espérer une qualif sur le fil lors du 3e jour, Matthew Fitzpatrick a été dominé par Sahith Theegala. Le vainqueur de l’US Open est lui aussi un peu diminué par des douleurs au cou qu’il traine depuis plusieurs semaines mais cela ne suffit pas à expliquer son début d’année mitigé. En 2023 il a déjà manqué 4 cuts en 7 tournois !
Pas de miracle pour Meronk et Power
Le Polonais Adrian Meronk qui avait pour objectif de battre Christiaan Bezuidenhout en souhaitant la défaite de Tony Finau face à Kurt Kitayama a eu droit à ce scénario.
Malheureusement la suite du film ne s’est pas passée comme prévue pour le double vainqueur sur le DP World Tour en 2022. Il n’est pas parvenu à se mettre en travers de la route de Kitayama dans le play-off à trois !
Enfin l’Irlandais Seamus Power qui devait disposer de Sam Burns pour prolonger le suspense face à l’Américain s’est incliné sur la toute fin. Menant jusqu’au 11 il a baissé pavillon sur les deux derniers trous et quitte lui aussi le Texas avec deux défaites en trois matchs.
Rory dernier des Mohicans
Il reste aussi, bien sûr, la possibilité de voir Rory s’imposer une deuxième fois dans ce tournoi et sauver l’honneur des joueurs du Vieux Continent.
Le numéro 3 mondial est le dernier européen à s’être imposé dans cette épreuve, c’était en 2015 il y a 8 ans… Dans cet intervalle l’Europe a perdu deux des trois dernières éditions de la Ryder Cup.
Alors les sorties prématurées de joueurs capés comme Rahm, Hatton, Fleetwood, Hovland, Fitzpatrick ou Lowry et dont on peut espérer qu’ils seront indispensables à Rome, ne sont pas de nature à apaiser le sommeil du capitaine anglais Luke Donald.
Nul doute qu’il attendait mieux aussi de Sepp Straka, Alex Noren et Victor Perez, trois piliers de la victoire de l’équipe continentale en Hero Cup à Abu Dhabi en janvier.