Rome et son parcours du Marco Simone Golf & Country Club étaient le temps de la Ryder Cup 2023 le centre du monde golfique. Un événement de tous les records au niveau des recettes. De quoi se réjouir pour les organisateurs européens de cette édition, même si cela pourrait bien être amené à changer avec la fusion des circuits à venir.
Ce ne sont pas moins de 250 000 supporters qui ont défilé derrière les cordes et dans les tribunes du Marco Simone Golf & Country Club le week-end dernier, synonyme d’un engouement toujours plus grand pour la biennale la plus attendue du monde du golf. A une billetterie saturée, les organisateurs ont aussi pu ajouter des comptes bien remplis pour cette édition record sur le Vieux continent.
Retrouvez les notes des joueurs européens
Paris en 2018 avait déjà permis aux organisateurs européens d’enregistrer 89,32 millions de dollars de recettes , soit plus de 21 % des 409,8 millions de dollars de recettes totales de l’European Tour Group (détenteur de 60 % des parts de la Ryder Cup Europe) cette année-là. Cinq ans après, les sponsors se sont bousculés au portillon autant que les fans, pour constater une augmentation des revenus de 153 % pour l’événement Italien par rapport à Paris 2018. Sur le papier, tous les voyants sont au vert pour l’Europe. Mais la future fusion des circuits pourrait redessiner les contours de la Ryder Cup en Europe à l’avenir.
Une Ryder à l’accent 100 % américain ?
Si le PGA Tour, le DP World Tour et le PIF (Fonds d’investissement public d’Arabie saoudite) parviennent à un accord définitif, la nouvelle entité PGA Tour Enterprises aura de fait le contrôle des opérations commerciales du DP World Tour. Incluant donc les fameux 60 % des parts de la Ryder Cup en Europe qui appartiennent à l’European Tour Group. Cela signifie que la Ryder Cup en Europe serait contrôlée majoritairement par une société dont le patron du PGA Tour, Jay Monahan, serait le PDG et le gouverneur du PIF, Yasir Al-Rumayyan, le président.
Nous protégerons toujours l’essence européenne unique de la Ryder Cup.
Guy Kinnings, directeur exécutif de la Ryder Cup en Europe
Pour l’instant, les dirigeants de la Ryder Cup en Europe et de la PGA of America (qui détient les parts de la Ryder Cup aux Etats-Unis) ont déclaré qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. « Nous protégerons toujours l’essence européenne unique de la Ryder Cup », a déclaré Guy Kinnings directeur exécutif de la Ryder Cup Europe. Le PGA Tour, qui n’a actuellement aucune part dans la Ryder Cup, n’a fait pour sa part aucun commentaire sur l’accord avec le PIF, alors que les négociations se poursuivent.
Quoi qu’il en soit, il semblerait assez inapproprié de voir qu’une société basée aux États-Unis et dirigée par un haut responsable américain, soit chargée des opérations européennes en Ryder Cup. Affaire à suivre.
Photo : @RyderCupX