Ils étaient six à la finale de la Race – record égalé de 2015 et 2016 – et si aucun ne l’a emporté, Antoine Rozner décroche son ticket pour le PGA Tour alors que Romain Langasque et Julien Guerrier (photo) seront à The Open en juillet prochain (avec Rozner).
L.V., à Dubaï
Antoine Rozner
Le Racingman se devait de finir dans le top 5 du DP World Tour Championship pour espérer rejoindre Matthieu Pavon et Victor Perez sur le PGA Tour. En prenant la 3e place finale (ex aequo), il remplit son contrat. Le Français a été hyper solide durant ses quatre tours, malgré un dernier 73 (+1). Il a tout de même à son actif un sublime 65 (-7) sans bogey réalisé lors du 2e tour, carte de la semaine ! En finissant 15e de la Race (comme Matthieu Pavon en 2023), il prouve que sa saison, notamment en Rolex Series, a été une réussite. On a hâte de le voir très bientôt sur le plus relevé des circuits professionnels.
Romain Langasque
Déjà dans le coup pour le PGA Tour il y a un an ici même, l’Azuréen a, hélas, une nouvelle fois échoué. Malgré un dernier tour bouclé en 69 (-3) et une 19e place au DP World Tour Championship, il n’a pas réussi à entrer dans le top 18 qualificatif pour ce même PGA Tour (dernière place occupée par le Nord-Irlandais Tom McKibbin). Il peut néanmoins se réjouir d’avoir effectué sa meilleure saison sur le DP World Tour, prenant la 22e place de la Race synonyme de The Open 2025 au Royal Portrush (Irlande du Nord). Un links mythique qu’il connait bien puisqu’il avait déjà participé à l’édition 2019 remportée par l’Irlandais Shane Lowry.
Trois sur trois pour Julien Guerrier
Julien Guerrier
Un moment dans les clous pour le PGA Tour 2025 juste après son succès fin octobre à l’Andalucia Masters, Julien Guerrier a clairement manqué de jus lors des play-offs du DP World Tour, finissant 52e à Abu Dhabi puis 32e à Dubaï. Le Rochelais s’était fixé trois objectifs cette saison. Gagner un tournoi, participer à la finale de la Race (comme en 2023) et accrocher un passeport pour The Open. En terminant 23e de la Race (juste derrière Romain Langasque), il coche toutes les cases. C’est par conséquent une saison amplement réussie pour celui qui s’installe dans quelques jours à Dubaï avec femme et enfants.
Frédéric Lacroix
Lui aussi dans le coup pour une « qualif » à l’Open britannique, Frédéric Lacroix prend finalement la 29e place de la Race (34e dans le par total au DP World Tour Championship). L’an passé, cela aurait été suffisant. Mais le DP World Tour a décidé de baisser la jauge des qualifiés via la Race de 30 à 25. Cette saison 2023-24 demeure néanmoins un grand cru pour le Racingman, vainqueur au mois d’aôut au Danemark. On espère juste qu’il adoptera pour 2024-25 une attitude différente vis-à-vis des médias. Il a en effet été le seul des six Français présents à cette finale à n’accorder aucun entretien avec les rares envoyés spéciaux venus de France pour l’occasion.
Ugo Coussaud
Pour sa première saison sur le Tour européen, Ugo Coussaud a fait très fort. Sa présence à la finale cette semaine à Dubaï le prouve aisément. Même si le natif d’Angoulême en sort un peu frustré. 30e avec un score total de -1 avec une dernière carte difficile de 76 (+4), il finit un peu plus loin encore à la Race : 33e. Une position qui ne lui permet pas de se « qualifier » pour The Open 2025. « Cela aurait pu être une super journée mais c’est comme ça, c’est dommage, souffle le membre de la Team St Laurent. Place à du repos bien mérité maintenant. On va faire le point et repartir plus fort pour 2024-25. Je m’améliore tous les ans. On va donc essayer de faire encore monter le niveau ! »
David Ravetto
A l’orgueil et au courage, David Ravetto a rendu la meilleure carte du clan tricolore ce dimanche pour le dernier tour du DP World Tour Championship. Un 67 (-5) qui l’envoie à la 44e place du tournoi. 50e de la Race, le Racingman est évidemment satisfait de sa saison, auréolée d’une victoire en République tchèque au mois d’août. Venu du PQ3 des Cartes européennes, l’élève de Benoit Ducoulombier entend toutefois apporter quelques améliorations dans son jeu et dans son attitude. « Il faut que j’apprenne à être patient, prendre le temps parce que j’estime peut-être que cela ne va pas assez vite à mon goût, souligne-t-il. Je peux être très dur envers moi-même. Je me dois de gérer au mieux cet aspect mental. Il faut cependant remettre les choses en perspective. Jouer une finale de la Race quand on vient des QSchool, c’est très bon ! »
Photo : Nathan Cardet / Golf Planète