Un gros mois après le triomphe de Jon Rahm au Masters, les meilleurs golfeurs du monde se retrouvent à Rochester (New York) pour cette 105e édition du PGA Championship, plus ouverte que jamais. Victor Perez est l’unique représentant tricolore.
L.V.
Le PGA Championship revient pour la première fois depuis dix ans à Rochester (New York), sur le tracé du Oak Hill Country Club. En 2013, Jason Dufner, battu en play-off dans ce même tournoi Majeur deux ans auparavant par Keegan Bradley (c’était à Atlanta), l’avait emporté avec deux points d’avance sur Jim Furyk. Depuis, de nombreuses modifications ont été apportées sur l’East Course, ce par 70 de 6 761 mètres de long, né en 1924 et dessiné par l’illustre Donald Ross.
Ce tracé a en effet subi un sérieux relooking en 2020 sous la direction d’Andrew Green. On l’a ainsi rallongé de 229 mètres, un système de drainage y a été installé, tous les greens ont été changés. On a aussi reculé les tees de départs et une grande partie des bunkers ont été déplacés. Bref, ceux qui étaient là en 2013 auront beaucoup de mal à s’y retrouver.
The moment is now to etch your name in history. #PGAChamp pic.twitter.com/j5wZu69UCa
— PGA Championship (@PGAChampionship) May 16, 2023
Oak Hill est un rendez-vous récurrent dans l’histoire du golf américain, et plus généralement dans l’histoire des tournois du Grand Chelem. Le site a déjà accueilli trois USPGA (l’autre dénomination du PGA Championhip). Jack Nicklaus avait été le seul à terminer sous le par en 1980 (-6). En 2003, Shaun Micheel avait devancé de deux coups Chad Campbell, signant là le seul et unique succès de toute sa carrière. Il est encore au départ cette semaine. Ce qui n’est pas le cas de Jason Dufner, officiellement forfait depuis le 12 mai dernier.
Trois US Open – 1956, 1968 et 1989 – ont également été organisés ici ainsi qu’un US Open senior (1984), sans oublier la Ryder Cup 1995 remportée par l’équipe européenne sur le score de 14,5 à 13,5 points.
Une dotation très alléchante
Repositionné en mai depuis 2019 après avoir longtemps été placé dans le calendrier au mois d’août, le PGA Championship, lancé pour la première fois en octobre 1916, s’est d’abord joué en formule match play avant de passer en stroke play en 1958. Considéré comme le « parent pauvre » des Majeurs, il a retrouvé un statut important depuis que sa dotation a considérablement augmenté au milieu des années 2010, atteignant les 10 millions de dollars en 2014 puis 15 millions en 2022 (2,7 millions pour le vainqueur).
Tous les meilleurs golfeurs du monde sont au départ ce jeudi de cette 105e édition. Tous sauf Tiger Woods, quatre fois victorieux entre 1999 et 2007, opéré du pied après son abandon au Masters il y a un mois, et Will Zalatoris, n°9 mondial, battu en play-off par Justin Thomas l’an dernier à Southern Hills (Oklahoma) et d’ores et déjà absent pour le reste de la saison en raison d’une opération au dos.
Un McIlroy à réaction ?
On suivra évidemment avec attention les favoris à la victoire que sont l’Espagnol Jon Rahm, n°1 mondial, vainqueur de la veste verte à Augusta le 9 avril, les Américains Scottie Scheffler, Max Homa, Patrick Cantlay, Xander Schauffele ou encore Tony Finau, tout comme l’inévitable Rory McIlroy, membre honoraire ici à Oak Hill. Le Nord-Irlandais qui traverse néanmoins depuis plusieurs semaines une période difficile, résultante de son cut manqué au Masters. Attention aussi à certains membres du LIV Golf, comme Brooks Koepka, Phil Mickelson, Dustin Johnson ou Patrick Reed, tous susceptibles de l’emporter dimanche…
Seul Français engagé, Victor Perez va tenter de battre la meilleure performance tricolore dans ce Majeur détenu par Victor Dubuisson. En 2014, le Cannois avait terminé 7e à Louisville (Kentucky) sur le mythique Valhalla Golf Club. A cinq longueurs de… Rory McIlroy. Le Britannique qui a, depuis, disputé 30 Majeurs sans en gagner aucun…
Photo : Darren Carroll/PGA of America