Pour la première fois en six tours joués sur le Earth Course, Romain Langasque poste une carte sous les 70. Ce 69 (-3) lui permet de grimper aux portes du top 15, à cinq coups du podium (16e à -4). Le week-end s’annonce donc passionnant pour l’Azuréen.
Lionel VELLA, à Dubaï
Le regard apaisé et fier. Romain Langasque affiche un large sourire. Témoignage d’une journée accomplie. Réussie. L’Azuréen a en effet signé une solide carte de 69 (-3), la meilleure sur le Earth Course du Jumeirah Golf Estates en six tours joués depuis ses débuts ici en 2019…
Et pourtant, ce deuxième tour entamé à 11h00 locale (8h00 en France) n’avait pas franchement bien démarré avec un bogey concédé dès le par 4 du 1. Ce n’est vraiment que sur la partie retour (après un aller bouclé en 37 (+1)) que le Français a franchement élevé son niveau de jeu, claquant un superbe -4 entre les trous 12 et 17.
Les greens et tout ce qu’il y a autour des greens, c’est difficile. Avec le rough, dès que tu rates un drive, tu es tout de suite pénalisé.
« J’ai un peu moins bien drivé, ce qui m’a coûté les deux bogeys du 8 et du 9, analyse-t-il tranquillement. Mais j’ai été patient. Il y a un bon putt qui est tombé au 12, ce qui fait tourner ma partie car je fais drive-bunker et je sors avec un birdie. Après, je tape de très bons coups jusqu’à la fin. Le -4 sur le retour est le moment fort de cette journée. »
« C’est un parcours exigeant, qui prend beaucoup d’énergie, enchaîne-t-il dans son résumé. Les greens et tout ce qu’il y a autour des greens, c’est difficile. Avec le rough, dès que tu rates un drive, tu es tout de suite pénalisé. Ce qui est différent des autres années. Il fait aussi très chaud (plus de 30 degrés encore). Bref, ça prend pas mal d’énergie de jouer ce parcours. »
Quand j’ai regardé le leaderboard au 18, j’ai dit à mon caddie que ce putt pour birdie, c’était peut-être le putt pour jouer avec Rory.
En position de birdie sur le par 5 du 18, le Français a dû se contenter du par, et donc d’un 69 (-3) qui aurait pu, peut-être, lui permettre de partager son troisième avec… Rory McIlroy, placé lui aussi dans sa partie de leaderboard (à -5 contre -4 pour Langasque). Il n’en sera rien. A moins que dimanche…
« Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose de jouer avec lui, s’interroge-t-il. Si je joue avec lui dimanche pour la gagne, pourquoi pas mais demain, c’est peut-être mieux que je joue sans lui car jouer avec Rory ici, ce n’est pas évident. Quand j’ai regardé le leaderboard au 18, j’ai dit à mon caddie que ce putt pour birdie, c’était peut-être le putt pour jouer avec Rory. Je ne savais pas si c’était bien ou pas car je n’ai pas encore joué avec lui en compétition. »
3 à 4 litres d’eau sur le parcours…
« Faire une première fois avec lui ici à Dubaï, ce n’est pas simple, poursuit-il. J’ai entendu dire que c’était sold out ticket (complet) demain. C’est le genre de partie où il y aura énormément de monde et où la concentration ne sera pas facile à trouver. Si ça peut être le cas dimanche, ce serait une expérience de dingue. A moi de bien jouer demain, même si, je le répète, je pense que ce n’est pas évident de jouer avec lui… »
Son départ pour le Moving day devrait être fixé aux alentours de 11h30. Au moment où le soleil, omniprésent, commence à frapper sérieusement. La clef une fois encore ?
« En termes de chaleur, je pense que c’était même un peu plus chaud aujourd’hui car j’ai joué un peu plus tard (8h45 jeudi, 11h00 vendredi), conclut-il. Il fait chaud mais ça reste une belle vie, non ? (rires) Je bois 3 à 4 litres sur le parcours. Avec mon caddie, on a dû remplir la bouteille deux fois, deux fois et demi… »
Photo : Andrew Redington / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP