Qualifié in extremis dans l’équipe de Ryder Cup, Robert MacIntyre a avoué avoir vécu « le pire week-end de sa vie » à Crans-sur-Sierre où il a dû attendre de connaître les performances de ses rivaux pour être assuré d’une place automatique dans le « squad » de Luke Donald.
«Une torture !» Robert MacIntyre n’y est pas allé par quatre chemins quand lors d’un podcast pour le site Bunkered.com, on lui a demandé comment il avait vécu le dernier tournoi de la course à la qualification pour la Ryder Cup. L’Ecossais était dans le bon wagon avant l’Omega European Masters pour obtenir la 3e place aux points européens, mais il risquait d’être dépassé par Adrian Meronk, Yannik Paul ou encore Victor Perez en cas de grosse performance du Polonais, de l’Allemand ou du Français.
«La dernière semaine a probablement été la pire que j’ai jamais connue, si je suis honnête avec vous, a déclaré Bob le gaucher. J’étais assis dans ma chambre d’hôtel toute la semaine dernière et je ne voulais rien faire. Il se passait tellement de choses. C’était juste l’enfer. Je ne jouais pas bien. J’ai toujours eu du mal en altitude et j’avais juste des pensées négatives. J’avais fait le scénario du pire dans ma tête. « Je ne ferais pas partie de l’équipe, ils vont me piquer ma place. » C’était difficile.»
Sur le direct des scores et du tracker vers l’aéroport
«J’ai découvert sur le tard que le dernier tournoi décisif pour la « qualif » était à Crans-sur-Sierre, je pensais que c’était au BMW Championship. J’ai donc dû me résoudre à jouer l’Omega European Masters, alors que j’avais plutôt prévu d’enchaîner l’Irish Open et Wentworth. Victor Perez a eu la même idée. Nous sommes tous les deux allés jouer. Et… je n’ai pas très bien joué. J’ai récolté à peine deux ou trois points pour cette course à la Ryder Cup. Mais chaque point était vital à la fin.»
« Je m’attends à être à bout de nerfs, émerveillé, effrayé, un peu tout ça… »
L’attente le dimanche après-midi a été très pénible pour le joueur de 27 ans qui va disputer sa première Ryder Cup à Rome (lire les 12 joueurs européens passés au crible).
«Je gardais un œil sur ce que les gars faisaient sur le parcours. Après mon 4e tour, je me dirigeais vers l’aéroport, regardant en direct chaque coup sur le tracker de Yannik et Adrian. J’étais juste aux anges quand j’ai réalisé que j’étais automatiquement qualifié dans l’équipe. J’ai mis tout ce que j’avais en moi pour obtenir cette place et je l’ai eue.»
«Aujourd’hui, je suis plutôt détendu, a poursuivi MacIntyre qui sera le premier Ecossais depuis Stephen Gallagher en 2014 à représenter l’Europe. Je sens que l’excitation monte, il y aura beaucoup de regards tournés sur moi à Wentworth la semaine prochaine. Je ne peux trouver les mots aujourd’hui sur ce que cela représente pour moi, il va falloir vivre cette expérience à Rome. Je m’attends à être à bout de nerfs, émerveillé, effrayé, un peu de tout… Cela va être immense.»
Photo © Stuart Franklin/Getty Images